Francette | a demandé le 25-07-2011 à 16:42 Peut-être êtes-vous comme moi : certains films vous laissent une telle impression que vous pouvez les voir, les revoir encore et encore sans jamais vous lasser. Lorsque l’un de ces films est programmé à la télévision, on se dit qu’on l’a déjà vu, qu’on le connaît par cœur, qu’on va regarder 5 minutes avant de passer à un autre programme … Et ce n’est que lorsque passe le générique de fin que l’on se rend compte que l’on est resté « scotché » devant l’écran. Ce qui est remarquable, c’est que les films dont il s’agit ne sont pas obligatoirement des chefs-d’œuvre, il peuvent même être considérés par les critiques comme sans intérêt, voire quasi nuls… Ils sont, en outre, généralement différents selon les personnes. Compte tenu de tout cela, j’ai décidé de vous faire partager mon engouement, purement subjectif, pour quelques films sans en faire la critique (je suis incapable de juger la mise en scène d’un film par exemple) mais simplement en disant : « j’aime ce film ». Je ne parlerai donc pas des films que je n’aime pas… car ce sont peut-être ceux que vous, vous aimez ! Le premier film dont j’aimerais vous entretenir est un film policier : « Les mois d’avril sont meurtriers » . Son scénario, tiré d’un roman de Robin Cook, est sans faille et surtout, la distribution est impeccable : Jean-Pierre Marielle et Jean-Pierre Bisson sont remarquables et tous les second rôles sont parfaits. Je pense que ce qui rend le film inoubliable c’est le long monologue de Jean-Pierre Marielle (en fait un dialogue avec sa fille décédée dans des circonstances tragiques peu de temps avant le début de l’enquête) qui tout au long du film s’adresse à sa « petite Cécile ». Ce film, très noir, réalisé en 1986 par Laurent Heynemann, restera pour moi un très grand moment de cinéma. Retrouvez la fiche du film : http://www.bdfci.info/film/5716 |
Francette | a répondu le 01-08-2011 à 19:11 Bonjour à tous, Cette semaine, je voudrais vous faire partager mon enthousiasme pour un film que j’aime particulièrement et qui est de ceux que je peux regarder sans jamais me lasser : « La lectrice » de Michel Deville. Ce film est magique ; à chaque vision, on a l’impression de le découvrir pour la première fois. Les acteurs ne semblent pas jouer, ils sont les personnages. Miou-Miou est prodigieuse de naturel et j’apprécie aussi de revoir la grande comédienne Maria Casarés en veuve de général facétieuse. La musique de Beethoven est merveilleusement intégrée au déroulement des scènes. Il faut voir Miou-Miou parcourir les rues d’Arles en suivant exactement le rythme de la musique, c’est un enchantement. Et aussi, bien sûr, écouter des extraits de notre littérature … ça ne se refuse pas ! Pour retrouver les informations sur ce film voyez la fiche : « La lectrice » de Michel Deville – 1988 http://www.bdfci.info/film/24603/ Amicalement à vous, Francette |
GUY05 | a répondu le 02-08-2011 à 10:14 Bonjour, La filmographie de Michel Deville a toujours été marquée, selon moi, par une mise en scène exceptionnelle. Avec lui, la caméra devient une "héroïne" à part entière. Une anecdote sur "La lectrice" : Le poème de Prévert que récite Miou-Miou avait déjà été lu par Dominique Sanda dans "Le voyage en douce", autre film de Michel Deville sorti en 1980. http://www.bdfci.info/film/24680/ "La lectrice" remporta en 1988 le Prix Louis-Delluc ainsi que le Grand Prix des Amériques au Festival des Films du Monde de Montréal. Le film rassembla 966 000 entrées à sa sortie. GUY05 |
Francette | a répondu le 02-08-2011 à 16:04 Bonjour, Merci Guy05 pour ces précisions concernant "La lectrice" et pour la référence à cet autre film à la fois léger et profond qu'est "Le voyage en douce". En ce qui concerne le talent de Michel Deville, vous prêchez une convertie. Je recommande, d'ailleurs, à tous les admirateurs de ce metteur en scène la presque intégrale de son œuvre en quatre coffrets sous le label "Elefilm", chaque DVD comprenant des explications de mise en scène passionnantes, des interviews... Et, bien sûr, dans ces coffrets on retrouve deux films en costumes incontournables de Michel Deville : "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" et Raphaël ou le débauché". Francette |
Francette | a répondu le 08-08-2011 à 17:02 Il est des films… qui vous donnent la possibilité d’oublier pendant 1 h 30 (environ) tous les petits soucis de la vie. Dans cette catégorie, je classe certains films policiers qui refusent de se prendre au sérieux et regardent plus du côté de la comédie que du thriller. L’une des meilleures réussites du genre est « L’assassin habite au 21 » d’Henri-Georges Clouzot, dans lequel on retrouve une série de comédiens tous excellents : Pierre Fresnay, Pierre Larquey, Jean Tissier, Noël Roquevert, Suzy Delair, pour les rôles principaux. Et la scène que je pourrais me repasser en boucle est celle où Raymond Bussières, perché sur un réverbère, chante à Gabriello, en agent de police planté sur le trottoir : « J‘emmerde les gendarmes, là-haut, là-haut, j‘emmerde les gendarmes et la maréchaussée…. ». Ce film est un pur bonheur, sans aucun temps mort, d’après un roman de Stanislas-André Steeman, adapté par Clouzot et Steeman lui-même. Oui, voilà un film que l’on peut voir et revoir (même si le suspense n’y est plus !) pour les dialogues, l’atmosphère, et le jeu de comédiens comme il n’en existe plus aujourd’hui. « L’assassin habite au 21 » d’Henri-Georges Clouzot - 1942 http://www.bdfci.info/film/8234/ Bons films, et à bientôt, Francette |
GUY05 | a répondu le 09-08-2011 à 11:23 Bonjour à tous, Excellent choix Francette, que celui d'avoir mis en valeur cette semaine un des chefs-d'oeuvre du cinéma français tourné sous l'Occupation, que l'on a tous vu au moins une fois dans sa vie. Une énigme policière aussi classique qu'astucieuse, une atmosphère feutrée et des dialogues à l'humour caustique (les échanges verbaux entre Pierre Fresnay et Suzy Delair sont particulièrement percutants et savoureux...) On retrouve dans le film le personnage de l'inspecteur Wens, déjà interprété par Pierre Fresnay dans "Le dernier des six" de Georges Lacombe tourné en 1941, et pour lequel Henri-Georges Clouzot avait signé le scénario et les dialogues. http://www.bdfci.info/film/35467/ On ne possède aucune donnée sur le succès de "L'assassin habite au 21" au box-office, celui-ci n'ayant été "officiellement" créé qu'en 1945. GUY05 |