26/05/2019 à 09:02, B.G
Avant la projection en "dernière séance" de Hors norme d'Eric Toledano et Olivier Nakache, le jury du 72e Festival de Cannes présidé par Alejandro Gonzalez Innaritu ainsi que celui de la Caméra d'or et celui des courts métrages, ont décerné leur palmarès.
Favori, avec Douleur et Gloire de Pedro Almodóvar, des festivaliers de cette 72e édition du Festival de Cannes, Parasite de Bong Joon-Ho a reçu la Palme d’or. Il s’agit de la première Palme remporté par un cinéaste sud-coréen. Dans une compétition particulièrmeent relevée cette année, elle a été décernée" à l’unanimité" a précisé le président, le Mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu. "Nous avons été fascinés pas (le) film (de Bong Joon-ho) et cette fascination a continué à croître au fil des jours, d'où notre unanimité", a-t-il développé en conférence de presse, saluant également la grande efficacité du film.
"Merci beaucoup. Je suis très honoré, j'ai toujours été très inspiré par le cinéma français, je remercie Henri-Georges Clouzot et Claude Chabrol", a commenté celui qui succède au palmarès au Japonais Hirokazu Kore-eda, palmé l'an passé pour Une affaire de famille.
Après avoir présenté deux films à Un Certain regard, un segment de Tokyo ! (20018) puis Mother (2009), c’est la deuxième fois que le cinéaste, de 49 ans, était en lice pour la Palme après Okja en 2017, un des deux films pour Netflix qui avaient créé la polémique. Parasite, un thriller social qui raconte l'histoire d'une famille de chômeurs dont la vie va changer le jour où leur fils va devenir professeur d'anglais pour une famille bourgeoise, sortira dans les salles françaises le 5 juin sous la bannière The Bookmakers/The Jokers.
Si Pedro Almodovar, en compétition pour la 6e fois, a une fois de plus manqué la Palme d’or, il a été récompensé par le biais d’Antonio Banderas avec le prix du meilleur acteur. Il interprète le personnage de Saldavor Mello, un réalisateur en pleine crise existentielle, dont "il ne fait mystère pour personne que c’est Pedro Almodovar" a commenté le comédien en recevant sa récompense. Douleur et gloire est proposé dans les salles françaises depuis le 17 mai.
"Après avoir reçu ce prix, je très suis heureux, mais je ressens une légère amertume. J'aurais bien aimé que Pedro soit ici", à ses côtés en conférence de presse, a-t-il déclaré. "On a échangé des textos ce matin. Il est très heureux pour moi et je le remercie de ces 40 années et 8 films que nous avons faits ensemble", a poursuivi Antonio Banderas.
Le Prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à l’actrice d'une oeuvre qui a été accueillie de manière plus divisée sur la Croisette : l'anglo-américaine Emily Beecham pour Little Joe de Jessica Haussner, dans lequel elle est une scientifique excentrique, dans un monde gagné par les
manipulations génétiques. Cette coproduction entre l'Autriche (Coop 99) et la Grande-Bretagne (The Bureau) sortira en France chez Bac Films.
Dans cette sélection qualifiée d’ "incroyable" par le président du jury lui-même - partageant le sentiment général des festivaliers -, avec une mélange de "réalisateurs iconiques, des nouvelles voix du monde entier dans différents genres" où le choix du jury a été difficile mais très "démocratique" a souligné Alejandro González Iñarritu, le jury a malgré tout dû choisir. Et il a mis en avant aussi bien des débutants que des cinéastes confirmés. Parmi les lauréats, deux des quatre réalisatrices en lice sur 21 films ont été distinguées – Mati Diop et Céline Sciamma – et une troisième a été récompensée – Jessica Haussner – à travers son interprète.
Dans la catégorie des nouveaux cinéastes, la franco-sénégalaise Mati Diop, 36 ans, a ainsi remporté le Grand Prix pour son premier long métrage Atlantique sur le sort des migrants et la jeunesse de Dakar, produit par Les Films du Bal (Judith Lou Lévy et Eve Robin) et qui sortira en France le 2 octobre (Ad Vitam).
Le français Ladj Ly a décroché le prix du jury avec Les misérables, sur les violences policières en banlieue, qui emprunte son nom au roman de Victor Hugo. Membre du collectif Kourtrajmé, il s’agit de son premier long métrage pour le cinéma après avoir co-réalisé le documentaire A voix haute avec Stéphane de Freitas mais qui avait été produit pour la télévision avant de sortir en salle. "Je dédie ce film à tous les misérables de France et d'ailleurs. Mon film parle des rapports entre les différentes communautés dans ce territoire. Le seul ennemi en commun qu'il y a entre ses habitants et les policiers, c'est la misère", a réagi Ladj Ly sur scène. Il s’agit également du premier long métrage de ses producteurs, Christophe Barral et Toufik Ayadi (SRAB Films). Il a pour distributeur Le Pacte, sans encore de date de sortie.
Ce Prix du jury a été décerné ex aequo à Bacurau des brésiliens de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, coproduit par Saïd Ben Saïd (SBS Productions/SBS Distribution, 25 septembre), qui raconte l'histoire du village imaginaire de Bacurau, dans le Sertao brésilien, frappé par des phénomènes étranges. C’est le deuxième film brésilien de cette 72 édition a être distingué après La vie invisible de Karim Ainouz, Prix d’un certain regard.
La Française Céline Sciamma décroche le Prix du scénario pour Portrait de la jeune fille en feu, son quatrième long métrage et le premier à concourir en compétition. Le film, produit par Bénédicte Couvreur (Lilies Films) qui sortira chez Pyramide le 18 septembre, raconte l’histoire d’amour interdite entre deux femmes – Noémie Merlant et Adèle Haenel - dans la France du 18e siècle. Il avait déjà reçu hier la Queer Palm.
Dans la catégories des cinéastes plus expérimentés et les plus primés – avec déjà deux Palmes d’or, un Grand Prix et un Prix du Scénario à Cannes-, les frères Dardenne décrochent un nouveau trophée : le Prix de la mise en scène, pour Le jeune Ahmed, qu’ils produisent via Les Films du Fleuve, avec Denis Freyd (Archipel 35). Il raconte l’histoire d’un jeune garçon radicalisé de 13 ans en Belgique, un film qui est aussi "un appel à la vie, qui est aussi la vocation du cinéma" ont-ils commenté sur scène. Diaphana le propose dans les salles françaises depuis le 22 mai.
Enfin, le jury a décerné une mention spéciale au Palestinien Elia Suleiman et son It must be heaven produit par Edouard Weil (Rectangle Productions) et que distribuera Le Pacte, un nouveau conte burlesque du réalisateur, déjà venu en compétition avec Intervention divine et The times that remains.
Palmarès complet
Palme d'or : Parasite de Bonj Joon-Ho
Grand prix : Atlantique de Mati Diop (Les Films du Bal)
Prix de la mise en scène : Jean-Pierre et Luc Dardenne pour Le jeune Ahmed (Les Films du Fleuve/Archipel 35)
Prix du jury remis ex æquo : Les Misérables de Ladj Ly (SRAB Films) et Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles (SBS Productions)
Prix du scénario : Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu (Lilies Films)
Une Mention spéciale est remise à Elia Suleiman pour It must be heaven (Rectangle Productions)
Prix d'interprétation féminine : Emily Beecham pour Little Joe de Jessica Haussner
Prix d'interprétation masculine : Antonio Banderas pour Douleur et Gloire de Pedro Almodóvar
Le jury de la Caméra d'or, présidé par Rithy Panh, a récompensé, à l'unanimité, Cesar Diaz pour Nuestras Madres présenté à la Semaine de la critique
Le jury des courts métrages et de la Cinéfondation, présidé par Claire Denis, ont décerné deux prix :
Palme du court métrage : La distance entre le ciel et nous de Vasilis Kekatos (Grèce)
Mention spéciale : Monstruo dios de Augustina San Martin (Argentine)
Palmarès Un certain regard
Prix Un Certain regard : La vie invisible de Eurídice Gusmão de Karim Aïnouz
Prix du jury : Viendra le feu d’Oliver Laxe
Prix d’interprétation : Chiara Mastroianni pour Chambre 212 de Christophe Honoré
Prix de la mise en scène : Kantemir Balagov,pour Une grande fille
Prix special du jury : Liberté d’Albert Serra
Coup de coeur du jury (Ex-æquo ) : La femme de mon frère de Monia Chokri et The Climb de Michael Angelo Covin
Mention spéciale du jury : Jeanne de Bruno Dumont
L’Œil d'or distingue deux films engagés
Le jury du prix du documentaire présidé par la réalisatrice Yolande Zauberman a couronné deux films présentés en séances spéciales de la sélection officielle.
Le jury de l'Œil d'or était composé de Romane Bohringer, Éric Caravaca, Ross McElwee et Ivan Giroud.
Les lauréats ex æquo du prix du documentaire 2019 sont For Sama de Waad al-Khateab et Edward Watts (photo) et La cordillère des songes (La Cordillera de los sueños) de Patricio Guzmán.
La présidente de la Scam et créatrice du prix, Julie Bertuccelli, a tenu à préciser en préambule que les lauréats de l'Œil d'or seraient désormais automatiquement admis à concourir à l'Oscar du meilleur documentaire, ce qui constitue un privilège unique au monde.
Et si le Festival de Cannes proposait un thème chaque année, car cette édition 2019 a fait une large place à de nombreux zombies outre ceux du film d'ouverture et force est de constater que ceux-ci étaient présents dans des films plutôt convaincants. Idée à suivre. Reste une édition riche entre films d'auteurs et films de genre ce qui ne peut que démarquer l'édition cannoise des autres festivals.
25/05/2019 à 22:25, B.G
Sylvester Stallone est venu rencontrer le public de la salle Debussy sans oublier de faire son show « à l’américaine » lors de sa master class pour le plus grand plaisir de ses spectateurs
À l'issue de la master class en soirée le film Rambo – First Blood de Ted Kotchef (1982) fut projeté dans la salle du Grand Théâtre Lumière
20/05/2019 à 19:47, B.G
Plutôt que de longs discours nous vous offrons l'intégralité de la master class donnée par Alain Delon et animée par le journaliste du Monde Sam Blumenfeld. À l'issue de la rencontre le film assez méconnu Le Professeur de Valerio Zurlini fut projeté toujours dans la salle Buñuel.
Avec une émotion palpable, l’acteur a reçu une Palme d’or pour l’ensemble de sa carrière, des mains de sa fille Anouchka, ce dimanche 19 mai à Cannes.
Il est soudain entré en seigneur dans ce Palais, qui l’a autrefois boudé, et qu’il avait snobé en retour. Cette fois en terrain conquis, tel un illustre César, de retour d’une très, très longue campagne, qui l’a d’emblée couronné star.
Et c’est après la projection de Monsieur Klein dans une magnifique copie restaurée à la salle Debussy qu’Alain Delon reçoit des mains de sa fille Anouchka une Palme d’or d’honneur après avoir ému l’assemblée dans un bref et émouvant discours en disant « le plus difficile c’est de partir, aussi je reçois cette palme d’honneur à titre posthume bien que je sois vivant ». On ne pouvait ne pas être plus bouleversé. Salut l’artiste.
15/05/2019 à 10:36, B.G
Le 72e Festival de Cannes a officiellement été ouvert par Charlotte Gainsbourg et Javier Bardem au terme d'une cérémonie présentée avec poésie et humour par Edouard Baer.
La jeune et talentueuse chanteuse belge Angèle a interprété un morceau du film "Cléo de 5 à 7" en hommage à Agnès Varda lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes. Elle a fait sensation pour le premier soir de la quinzaine, officiellement ouverte.
Après la conférence de presse du jury et sa présentation sur la Croisette les choses sérieuses ont commencé avec la projection du film THE DEAD DON'T DIE de Jim Jarmusch et ses zombies qui même si ce sont des zombies pour rire restent effrayants, le film portant la mention - 12 ans pour sa sortie en salles qui a eu lieu en simultané de la projection cannoise dans 600 salles en France
14/05/2019 à 15:17, B.G
Un point largement abordé par Thierry Frémaux a été la question de la Palme d’Or d’honneur remise à Alain Delon. Une pétition américaine s’est émue que l’acteur ait reconnu dans une interview avoir giflé des femmes, qu’il soit opposé à l’adoption d’enfants par des parents du même sexe ou ait exprimé de la sympathie pour les hommes politiques d’extrême droite. "On ne remet pas le prix Nobel à Delon, c'est une palme d'honneur pour sa carrière. Le Festival condamne certains propos mais pas la liberté d'expression. Il faut faire la part des choses", a répondu le délégué général du Festival de Cannes. "Delon est libre d'avoir ses opinions, même si je ne les partage pas" tout en citant la collaboration étroite de l’acteur avec des réalisateurs comme Luchino Visconti ou Joseph Losey, connus pour leurs sympathies communistes. Sur le sujet il a noté "qu’il était aujourd’hui difficile de récompenser et d’honorer, car il y aura immédiatement un examen du curriculum vitae, que tout le monde passera sous le scanner politique. Il faut faire la part des contradictions de qui que ce soit. Et je n’arrive pas à comprendre ou il faut être" a-t-il dit avant de plaisanter sur le fait qu'il devrait y avoir plus de pétitions aux États-Unis pour le changement climatique, notant que Trump avait exprimé son scepticisme quant au réchauffement.
L'affiche officielle initialement prévue (photo ci-dessus) a été remplacée suite à la mort d'Agnès Varda qui a su garder sa joie de vivre jusqu'au bout et nous la faire partager. Il est regrettable que des légendes planétaires comme Alain Delon, ou Brigitte Bardot dont le Festival ne désespère pas de rendre hommage un jour, finissent leur vie dans l'amertume et l'aigreur. Quand on est adulé par le public dans le monde entier on se doit de s'adapter à ses époques. C'est l'attitude de l'Homme moderne. Merci Agnès Varda, merci Alain Delon, merci Brigitte Bardot, auxquels le cinéma français doit tant.
12/05/2019 à 18:05, B.G
Un réalisateur danois, une légende française, une actrice chinoise et une star hollywoodienne se livreront à l'exercice de la Master Class lors de rendez-vous destinés à tous les festivaliers.
Pendant Cannes 2019, quatre rencontres avec des artistes se dérouleront salle Buñuel en remplacement de la seule Leçon de cinéma.
Samedi 18 mai à 16h
Nicolas Winding Refn
Conversation animée par Philippe Rouyer (critique à Positif et au Cercle de Canal+)
Dimanche 19 mai à 11h
Alain Delon (photo) projection du film Le Professeur ((La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini - Distr. Les Films du Camélia - version intégrale inédite restauration 4k sortie le 12 juin
Conversation animée par Samuel Blumenfeld (journaliste au Monde)
Mercredi 22 mai à 16h30
Zhang Ziyi
Conversation animée par Yves Montmayeur (historien et réalisateur)
Vendredi 24 mai à 16h
Sylvester Stallone
Conversation animée par Didier Allouch (journaliste, correspondant du Festival de Cannes à Los Angeles).
10/05/2019 à 12:12, B.G
L’Œil d’or - Le prix du documentaire 2019 sera remis le 25 mai à 10h30 au Palais des Festivals.
Cette année 18 documentaires concourent pour l’Œil d’or. Ces films seront départagés par un jury présidé par Yolande Zauberman (photo), et composé de Romane Bohringer, Eric Caravaca, Ross McElwee et Ivàn Giroud.
Les 18 films, présentés en Sélection officielle (Compétition, Un Certain Regard, Hors compétition et Séances de Minuit, Séances Spéciales, Courts-métrages, Cannes Classics), Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique, sont :
- 5B de Dan Krauss, USA – 1h33 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- Cinecittà - I mestieri del cinema de Bernardo Bertolucci : no end travelling de Mario Sesti, Italie – 56 mn (Sélection Officielle - Cannes Classics)
- La Cordillère des songes de Patricio Guzmán, France, Chili – 1h25 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- Demonic de Pia Borg, Australie – 28 mn (Semaine de la critique - Courts-Métrages)
- Diego Maradona d’Asif Kapadia, GB – 2h10 (Sélection Officielle - Hors Compétition)
- Être vivant et le savoir d’Alain Cavalier, France – 1h22 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- For Sama de Waad Al Kateab et Edward Watts, Syrie, GB – 1h35 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- Forman vs. Forman d’Helena Třeštíková, Jakub Hejna, République Tchèque / France –1h18 (Sélection Officielle - Cannes Classics)
- Le Grand saut de Vanessa Dumont et Nicolas Davenel, France – 12 mn (Sélection Officielle - Courts-Métrages), En attente de confirmation.
- Haut les filles de François Armanet, France – 79 mn (Sélection Officielle - Cinéma de la Plage)
- La Glace en feu de Leila Conners, USA – 1h31 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- Invisível Herói (Invisible Hero) de Cristèle Alves Meira, Portugal, France – 28 mn (Semaine de la critique - Courts-Métrages)
- Making Waves : The Art of Cinematic Sound de Midge Costin, États-Unis – 1h34 (Sélection Officielle - Cannes Classics)
- On va tout péter de Lech Kowalski, France – 1h49 (Quinzaine des réalisateurs)
- La Passion de Anna Magnani d’Enrico Cerasuolo, Italie, France – 1h00 (Sélection Officielle - Cannes Classics)
- Que sea ley de Juan Solanas, Argentine - 1h25 (Sélection Officielle - Séances Spéciales)
- Les Silences de Johnny de Pierre-William Glenn, France – 1h00 (Sélection Officielle - Cannes Classics)
- Tenzo de Katsuya Tomita, Japon – 59 mn (Semaine de la critique - Courts-Métrages).
Quatre films de l’Acid sont Hors-compétition :
- Indianara Solo d’Aude Chevalier-Beaumel, et Marcelo Barbosa, Brésil – 1h24 France
- Des hommes d’Alice Odiot et Jean-Robert Viallet, France – 1h30
- Solo d’Artemio Benki, France, République tchèque, Argentine, Autriche – 1h30
- Kongo de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, France –1h10
L'an dernier, l'Œil d’or avait été attribué à Samouni Road de Stefano Savona.
Créé en 2015 par la Scam, avec le Festival de Cannes, et en partenariat avec l’INA et le soutien d’Audiens, ce prix est doté de 5000€. Depuis juillet 2018, il figure également dans la liste officielle des prix éligibles à la présélection de la catégorie long-métrage documentaire de l’Académie des Oscars.
07/05/2019 à 20:01, B.G
Le Festival de Cannes a dévoilé la composition du jury de la Caméra d’or 2019.
Rithy Panh présidera le jury de la Caméra d’or de cette 72e édition du Festival de Cannes, qui remettra son trophée à l’une des 22 premières œuvres présentées cette année en Sélection officielle, à la Quinzaine des réalisateurs et à la Semaine de la critique. Le cinéaste cambodgien sera entouré de la réalisatrice Alice Diop (représentant la Société des réalisateurs de films), la réalisatrice, auteure et critique Sandrine Marques (représentant la SFCC, Syndicat de la critique), le directeur photo Benoît Delhomme (représentant l’AFC, Association des directeurs de la photographie) et le directeur de la société Polyson Nicolas Naegelen (représentant la Ficam, industrie technique).
Révélé à Cannes avec son premier long métrage de fiction Les gens de la rizière, Rithy Panh est revenu sur La Croisette avec S-21 la machine de mort khmère rouge en 2003 et Les artistes du théâtre brûlé en 2005, tous deux hors compétition. Il est aussi le réalisateur de L’image manquante, qui gagna le prix Un certain regard en 2013 et fut le premier film cambodgien à être nommé aux Oscar comme meilleur film étranger. Il est aussi le cofondateur du Centre Bophana, la "Cinémathèque" du Cambodge à Phnom Penh.
"Je suis très heureux de revenir à Cannes pour présider le Jury de la Caméra d’or cette année, a déclaré le réalisateur de L’exil et des Tombeaux sans nom. Je me souviens de ma première fois en compétition au Festival de Cannes en 1994 avec Les gens de la rizière. Je me souviens de ma fierté, de ma foi, de mon impatience pour faire ce film. Tourner au Cambodge qui venait juste de retrouver la paix, travailler avec une équipe cambodgienne, faire un film dans la langue khmère… mais rien ne pouvait m’arrêter ! Et là, le drapeau cambodgien flottait sur La Croisette… Après un génocide et deux décennies de guerre, ce bout de chiffon coloré, trouvé dans un marché de Phnom Penh, claquait dans le vent et je me disais : 'On n’est pas morts. On a réussi quelque chose.' J’ai hâte de découvrir tous ces premiers films, présentés pour leur première fois."
02/05/2019 à 20:10, B.G
Le Festival a complété sa sélection avec neuf nouveaux titres, dont deux en compétition.
Grande incertitude de cette 72e édition, le montage n’étant pas terminé, Quentin Tarantino fera bien son retour en compétition à Cannes, 25 ans après sa Palme d’or remportée pour Pulp Fiction, et neuf ans après Inglourious Basterds, pour Once Upon a Time…in Hollywood. "On a craint que le film, ne sortant que fin juillet, ne soit pas prêt mais Quentin Tarantino, qui n’a pas quitté sa salle de montage depuis quatre mois, est un vrai enfant de Cannes, fidèle et ponctuel !", explique Thierry Frémaux, le délégué général du Festival dans un communiqué. Le réalisateur sera donc présent sur la Croisette avec ses acteurs Leonardo DiCaprio, Margot Robbie, et Brad Pitt, pour une projection en 35 mm de son nouvel opus en terminé.
Autre grand retour à Cannes, celui d’Abdellatif Kechiche avec Mektoub, My Love : Intermezzo dernier titre annoncé de la compétition. Palme d’or pour La vie d’Adèle en 2013, le cinéaste livre ici la suite de Mektoub, My Love, Canto Uno, encore en montage, mais qui "sera terminé pour le Festival, dans une durée annoncée de 4h par le réalisateur", précise le délégué général.
Après Climax, sélectionné à la Quinzaine l’an dernier, Gaspar Noé proposera cette année aux festivaliers de découvrir, en séance de minuit, Lux Æterna dans lequel il met en scène Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg. "Un moyen métrage énergique et brillant pour le retour – inattendu il y a peu – de Gaspar Noé en Sélection officielle", selon Thierry Frémaux.
Du côté d’Un Certain Regard, La fameuse Invasion des Ours en Sicile de Lorenzo Mattotti, est le deuxième film d’animation à rejoindre la sélection, après Les hirondelles de Kaboul. Le film, avec les voix de Toni Servillo, Antonio Albanese et Andrea Camilleri pour l’Italie et Leïla Bekhti, Arthur Dupont et Jean-Claude Carrière pour la France, est tiré du conte pour enfants de Dino Buzzati. Il sera également en compétition à Annecy.
Odnazhdy v Trubchevske de Larissa Sadilova, une “chronique du village de Troubtchevsk”, est également retenu à Un Certain Regard. Avec ce septième long métrage, la réalisatrice russe est sélectionné pour la première fois à Cannes.
Habitué du festival, où il présenté de nombreux films et a été membre du jury en 2014, Gael García Bernal viendra quant à lui présenté en séances spéciales sont deuxième long métrage en tant que réalisateur Chicuarotes, "une plongée dans la société mexicaine à travers l’histoire d’adolescents sur lesquels il jette un regard tendre, à la mesure d’un pays éternel auquel le cinéma mexicain rend hommage film après film."
Décrit comme un "poème visuel, une enquête historique, un essai cinématographique et une magnifique introspection intime et collective" par Thierry Frémaux, La Cordillère des songes du réalisateur chilien Patricio Guzmán, rejoint aussi les séances spéciales.
Après The 11th Hour, son documentaire produit par Leonardo DiCaprio et projeté à Cannes en 2007, Leila Conners revient en séances spéciales avec La glace en feu, toujours produit par DiCaprio, et alerte de nouveau sur le réchauffement climatique.
Autre documentaire présenté en séances spéciales, Ward 5B de Dan Krauss, du nom d’un pavillon de l’hôpital général de San Francisco, le premier du pays à traiter les patients atteints du SIDA dans les années 80. "Il sera distribué aux États-Unis, partout dans le monde et en France, où aura lieu en octobre prochain la conférence mondiale de tous ceux qui s’engagent financièrement pour les trois prochaines années dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme", explique le délégué général. Bono, le chanteur de U2, engagé de longue date pour cette cause, viendra soutenir le film sur la Croisette.
01/05/2019 à 10:16, B.G
Nadine Labaki, la présidente du jury, sera accompagnée par une actrice, une productrice et deux réalisateurs.
Le Festival de Cannes a invité pour entourer la cinéaste, scénariste et actrice libanaise Nadine Labaki quatre personnalités :
- Une française, la comédienne Marina Foïs, qui est venue dans sa carrière plusieurs fois à Cannes, encore l’an passé pour accompagner Le grand bain de Gilles Lellouche, après être venue à Un certain regard pour L’atelier de Laurent Cantet en 2017 et Polisse en 2011 en compétition.
- La productrice allemande Nurhan Sekerci-Porst, qui travaille auprès de Fatih Akin depuis 2005. Tout d’abord comme sa tutrice à l’Université des Beaux-Arts de Hambourg, puis dans le cadre de sa société de production Corazon International qui a produit Crossing the Bridge - The Sound of Istanbul, De l’autre côté, Soul Kitchen et Takv puis au sein de Bombera International qu’elle a fondée en 2012 avec lui. Ils y ont produit The Cut et In the Fade, qui a valu à Diane Kruger le Prix d’Interprétation Féminine à Cannes en 2017, puis le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère en 2018.
- Le réalisateur argentin Lisandro Alonso, dont Jauja, avec Viggo Mortensen en 2014 a reçu le Prix Fipresci à Un certain regard. Son premier long, La libertad y avait déjà été présenté en 2001. Il est revenu à Cannes avec Los Muertos présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2004 avant de terminer sa trilogie avec Fantasma. Il a également signé en 2008 Liverpool.
- Enfin, le jury comptera aussi le réalisateur belge Lukas Dhont, Caméra d’or l’an passé avec Girl, présenté à Un certain regard. Après plusieurs courts métrages remarqués (Corps perdu et L’infini), il avait été sélectionné en 2016 à la résidence de la Cinéfondation pour y développer le projet de scénario de ce premier long métrage.
30/04/2019 à 19:49, B.G
Le Festival de Cannes a composé un jury autour de son président composé de quatre femmes et quatre hommes venant de quatre continents et issus de sept nationalités différentes.
Après l'annonce de la sélection, qui doit encore être complétée de quelques titres, le Festival de Cannes vient de révéler la composition de son jury. Un jury prestigieux qui donne la part belle aux cinéastes, qui seront huit en tout, son président compris.
Alejandro Gonzalez Iñárritu, qui assurera la première présidence à Cannes d'un réalisateur latino-américain, sera entouré de quatre femmes qui sont : l'actrice américaine Elle Fanning, l'actrice et réalisatrice burkinabaise Maimouna N’Diaye, la réalisatrice, scénariste & monteuse américaine Kelly Reichardt, la scénariste et réalisatrice italienne Alice Rohrwacher (primée deux fois à Cannes, Grand Prix en 2014 pour Les merveilles et Prix du scénario en 2018 pour Heureux comme Lazzaro).
Il sera aussi accompagné de quatre hommes : l'auteur de bandes-dessinées et cinéaste français Enki Bilal, le réalisateur, scénariste et monteur français Robin Campillo (Grand prix en 2017 avec 120 battements par minute), le cinéaste, scénariste et producteur grec, Yórgos Lánthimos (lauréat du prix Un certain regard pour Canine en 2009, Prix du jury en compétition en 2015 pour The lobster avant le prix du scénario en 2017 avec Mise à mort du cerf sacré) et le réalisateur et scénariste polonais Paweł Pawlikowski (Prix de la mise en scène en 2018 pour Cold war, après Ida, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2015).
28/04/2019 à 16:05, B.G
Au menu de ce riche nouveau millésime, entre autres, Peter Fonda, Luis Buñuel, Lina Wertmüller, un ultime salut à Milos Forman, le premier film d’animation en couleur du cinéma japonais, cinq documentaires sur le cinéma et sur l’Histoire ou des films rares en version restaurée venus de pays rarement honorés.
La sélection de cette nouvelle édition de la première section dédiée au cinéma classique dans un grand festival sera tout d’abord marquée par un anniversaire : les 50 ans d’Easy Rider (1969, États-Unis) de Dennis Hopper. Présenté en Compétition, le film obtint le Prix de la première œuvre. Co-scénariste, co-producteur et acteur principal, Peter Fonda reviendra à Cannes, invité par le Festival pour célébrer cet anniversaire.
Shining (1980) de Stanley Kubrick (photo) en Séance de minuit fera l’objet d’une projection-événement présentée par le réalisateur mexicain Alfonso Cuarón. Quant aux 25 ans de la comédie culte des Nuls La Cité de la peur d’Alain Berberian (1994, France), ils seront fêtés au Cinéma de la Plage à l’occasion de la restauration en 4K du film pour son 25e anniversaire, en présence d’Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia.
Luis Buñuel sera à l’honneur avec trois films : L’âge d’or (1930, France) Los Olvidados (1950, Mexique) et Nazarín (1958, Mexique).
Cannes Classics honorera aussi la mémoire de Milos Forman, mort il y a un an. Fidèle du Festival de Cannes, ancien Président du Jury, Milos Forman est mort il y a un an. Son deuxième long métrage, Les amours d’une blonde (1965, République tchèque) sera présenté. Ainsi qu’un documentaire Forman vs. Forman (République tchèque-France) de Helena Trestikova and Jakub Hejna, coproduit par Czech Television et Arte, qui retrace la carrière du réalisateur de la Nouvelle Vague tchèque à Hollywood.
Un hommage sera également rendu à Lina Wertmüller, première réalisatrice nommée aux Oscars en 1977 pour Pasqualino (1975, Italie). Celle-ci présentera son film en présence de son acteur, Giancarlo Giannini.
On (re)découvrira également le Grand Prix 1951 (la Palme d’or ne sera créée qu’en 1955) : Miracle à Milan (1951, Italie) de Vittorio De Sica.
Quatorze films restaurés seront aussi présentés à Cannes Classics 2019. Tout d’abord cinq films français : Toni de Jean Renoir (1934), Le Ciel est à vous de Jean Grémillon (1943) de Jean Grémillon, 125 Rue Montmartre de Gilles Grangier (1959), Plogoff, des pierres contre des fusils de Nicole Le Garrec (1980), Caméra d’Afrique (20 ans de cinéma africain) de Férid Boughedir (1983, Tunisie-France). Ces deux derniers longs seront projetés en présence de leurs metteurs en scène respectifs.
Seront aussi proposés Moulin Rouge de John Huston (1952, Royaume-Uni), Kanal (Ils aimaient la vie) d’Andrzej Wajda (1957, Pologne), Hu shi ri ji (Diary of a Nurse) de Tao Jin (1957, Chine) et Le serpent blanc (Hakujaden) de Taiji Yabushita (1958, Japon). Une présentation de Toei Animation Company, ltd., Toei company, ltd. et National Archive of Japan. Ce projet célèbre le 100e anniversaire de la naissance du cinéma d’animation japonais et le 60e anniversaire de la sortie en salle du film en 1958. Seront également visibles : Le témoin (A tanú) de Péter Bacsó (1969, Hongrie), La caravane blanche (Tetri karavani) d’Eldar Shengelaia et Tamaz Meliava (1964, Géorgie), Le voleur de chevaux (Dao ma zei) de Tian Zhuangzhuang et Peicheng Pan (1986, Chine). Et enfin Les Doors (The Doors) d’Oliver Stone (1991, États-Unis).
Cannes Classics proposera aussi cinq documentaires. Making Waves : The Art of Cinematic Sound (Etats-Unis) de Midge Costin Une présentation de Dogwoof et Cinetic Media. Ou une plongée dans l’histoire et l’impact du son au cinéma par les plus grands noms, de Steven Spielberg à David Lynch, en passant par Sofia Coppola ou Ang Lee. Les silences de Johnny (France) de Pierre-William Glenn. Une présentation des films du Phœnix en coproduction avec Ciné+. Un portrait de Johnny Hallyday acteur par le grand chef-opérateur et réalisateur. Mais aussi La Passione di Anna Magnani (Italie-France) d’Enrico Cerasuolo. Une présentation des Films du Poisson et de Zenit Arti Audiovisive. La destinée de l’actrice Anna Magnani à travers des images d’archives, souvent inédites. Et enfin Cinecittà - I mestieri del cinema Bernardo Bertolucci (Italie, 55mn) de Mario Sesti. Une présentation d’Erma Pictures en collaboration avec Cinecittà Luce. Ou la dernière interview de Bernardo Bertolucci qui revient sur son œuvre.
Les films seront projetés salle Buñuel, salle du Soixantième ou au Cinéma de la Plage, tous présentés par des acteurs majeurs du patrimoine cinématographique : réalisateurs, artistes ou responsables des restaurations.
26/04/2019 à 17:43, B.G
Cannes 2019 - Le film de Jim Jarmusch en ouverture
Le nouveau long métrage, avec des zombies, du réalisateur de Paterson ouvrira la 72e édition du Festival de Cannes, et sera en compétition.
The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch, dont la bande annonce avait été dévoilée la semaine dernière, fera l’ouverture le 14 mai prochain de la 72e édition du Festival de Cannes. En première mondiale.
Compétition
- The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch (film d’ouverture), distribué par Universal Pictures International France, sortie le 14 mai (1h43)
- Douleur et gloire (Dolor y gloria) de Pedro Almodóvar, produit par El Deseo; distribué par Pathé, sortie le 17 mai à partir de 14h (1h52)
- Le traître (Il traditore) de Marco Bellocchio, vendu par The Match Factory, distribué par Ad Vitam (2h15)
- Parasite (Gisaengchung) de Bong Joon-Ho, distribué par The Jokers/Les Bookmakers, sortie le 5 juin (2h12)
- Le jeune Ahmed de Jean-Pierre et Luc Dardenne, produit par Archipel 35, vendu par Wild Bunch, distribué par Diaphana Distribution, sortie le 22 mai (1h24)
- Le lac aux oies sauvages (Nan Fang chez han de ju hui) de Diao Yi'nan, distribué par Memento Films Distribution, sortie le 7 août (1h57)
- Atlantique de Mati Diop, produit par Les Films du Bal, Cinekap et FraKas, vendu par Mk2 Films, distribué par Ad Vitam (1h40)
- Matthias et Maxime de Xavier Dolan, vendu par MK2, distribué par Diaphana Distribution (1h59)
- Sorry we Missed You de Ken Loach, produit par Why not Productions et Sixteen Films, vendu par Wild Bunch, distribué par Le Pacte (1h40)
- Une vie cachée de Terrence Malick, distribué par UGC Distribution (3h)
- Bacurau de Kleber Mendonça Filho, Juliano Dornelles, produit par SBS Films et Cinemascopio Producoes, distribué par SBS Distribution, sortie le 25 septembre 2019 (2h12)
- Les siffleurs (ex.La Gomera) de Corneliu Porumboiu, produit par 42 km Film, Les films du Worso et Komplizen Film, vendu par Mk2 Films, distribué par Diaphana Distribution (1h37)
- Frankie de Ira Sachs, produit par SBS Productions, vendu et distribué par SBS Distribution, sortie le 28 août (1h38)
- It Must Be Heaven de Elia Suleiman, produit par Rectangle Productions, distribué par Le Pacte (1h37)
- Roubaix, une lumière d'Arnaud Desplechin, produit par Why Not Productions, vendu par Wild Bunch, distribué par Le Pacte (2h)
- Little Joe de Jessica Hausner, produit par The Bureau, Coop99, et Essential Films (1h40)
- Les misérables de Ladj Ly, produit par SRAB Films, vendu par Wild Bunch, distribué par Le Pacte, 1er long métrage pour le cinéma (1h40)
- Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, produit par Lilies Films, vendu par Mk2 films, distribué par Pyramide Distribution, sortie le 18 septembre (2h)
- Sibyl de Justine Triet, produit par Les Films Pelléas, distribué par Le Pacte, sortie le 24 mai (1h40)
- Once Upon a Time…in Hollywood de Quentin Tarantino (2h45), distribué par Sony Pictures Releasing France, sortie le 14 août
- Mektoub, My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche (4h), distribué par Pathé
Hors compétition
- Rocketman de Dexter Fletcher, produit par Marv Films, distribué par Paramount Pictures France, sortie le 29 mai 2019 (2h01)
- Diego Maradona de Asif Kapadia, distribué par Mars Films, sortie le 31 juillet (2h)
- Too Old to Die Young : North of Hollywood, West of Hell de Nicolas Winding Refn, série diffusée par Amazon Prime (épisodes 4 et 5)
- Les plus belles années d'une vie de Claude Lelouch, produit par Les Films 13 et Davis Films, distribué par Metropolitan, sortie le 22 mai (1h30)
- La belle époque de Nicolas Bedos, produit par Les Films du Kiosque, vendu et distribué par Pathé, sortie le 6 novembre (1h50)
Séances de minuit
- The Gangster, the Cop, the Devil de Lee Won-Tae, distribué par Metropolitan Filmexport (1h47)
- Æterna de Gaspar Noé (50min)
Séances spéciales
- The Gangster, the Cop, the Devil de Lee Won-Tae, distribué par Metropolitan Filmexport (1h47)
- For Sama de Waad Al Kateab, Edward Watts (1h35)
- Share de Pippa Bianco 1er film (1h29)
- Family Romance, LLC. de Werner Herzog (1h29)
- Tommaso d'Abel Ferrara (1h55)
- Être vivant et le savoir d'Alain Cavalier avec Emmanuèle Bernheim, produit par Caméra One, vendu et distribué par Pathé, sortie le 5 juin (1h20)
- Que sea ley de Juan Solanas (1h22)
- Chicuarotes de Gael García Bernal (1h35)
- La Cordillère des songes (La Cordillera de los sueños) de Patricio Guzmán (1h24), distribué par Pyramide Distribution
- La Glace en feu (Ice on Fire) de Leila Conners (1h38)
- Ward 5B de Dan Krauss (1h33)
Un certain regard
- La femme de mon frère de Monia Chokri, distribué par Memento Films Distribution, sortie le 26 juin, 1er film (1h57) FILM D'OUVERTURE
- Une grande fille (ex-Beanpole) de Kantemir Balagov, vendu par Wild Bunch, distribué par ARP Sélection (2h)
- The Climb de Michael Covino, 1er film (1h34), vendu par Memento Films International
- Viendra le feu (O que arde) de Oliver Laxe, distribué par Pyramide Distribution (1h30), sortie le 4 septembre
- Port Authority de Danielle Lessovitz, vendu par Mk2 Films, produit par Madeleine Films, RT Features, Sikelia Prods - 1er film (1h46)
- Papicha de Mounia Meddour, produit par High Sea Production, vendu et distribué par Jour2Fête (1h46)
- Nina Wu (ex-Zhuo ren mi mi) de Midi Z (1h42)
- Bull de Annie Silverstein, 1er film (1h45)
- Adam de Maryam Touzani, distribué par Ad Vitam (1h40), 1er film
- Liu Yu Tian de Zu Feng, 1er film (2h)
- A Vida Invisível De Eurídice Gusmão de Karim Aïnouz, vendu par Match Factory (2h25)
- Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobé Mévellec, produit par Les Armateurs*, vendu par Celluloïd Dreams, distribué par Memento Films Distribution, sortie le 4 septembre (1h20)
- Jeanne de Bruno Dumont, produit par 3B Productions, distribué par Les Films du Losange, sortie le 11 septembre (2h04)
- Chambre 212 de Christophe Honoré, produit par Les Films Pelléas, vendu par Charades, distribué par Memento Films Distribution, sortie le 30 octobre (1h26)
- Liberté d'Albert Serra, produit par Idéale Audience, distribué par Sophie Dulac Distribution, vendu par Film Boutique (2h)
- Evge de Nariman Aliev, 1er film (1h32)
- La fameuse Invasion des Ours en Sicile (La famosa invasione degli orsi in Sicilia) de Lorenzo Mattotti (1h22), distribué par Pathé, sortie le 9 octobre
- Odnazhdy v Trubchevske de Larissa Sadilova (1h30)
Dernière séance
Le Festival de Cannes a dévoilé le film de clôture de cette 72e édition, qui s’appellera désormais "la Dernière séance", afin de renouer avec la tradition des grands films de la soirée du Palmarès.
Hors normes d’Olivier Nakache et Éric Toledano inaugurera la Dernière séance de ce 72e Festival de Cannes, qui remplace le "Film de clôture". Cette comédie sociale portée par Vincent Cassel et Reda Kateb sera projetée le samedi 25 mai, dans le Grand Théâtre Lumière, lors de la soirée du palmarès.
24/04/2019 à 21:13, B.G
Au côté de Pierre Lescure, le président du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, délégué général, a dévoilé la liste des films en sélection officielle (compétition, hors compétition, séances spéciales, séances de minuit, Un certain regard) de la 72e édition, qui se tiendra du 14 au 25 mai.
Après un mot de Pierre Lescure sur l’hommage rendu à Agnès Varda avec la splendide affiche dévoilée il y a quelques jours, réalisée à partir d’une photo prise sur le tournage de son premier film, La pointe courte, à 26 ans, Thierry Frémaux a dévoilé la sélection de cette 72e édition du Festival de Cannes. Forte aujourd’hui de 19 titres dont le film d’ouverture (laissant la place à un ou deux ajouts) la sélection 2019 est "romantique et politique" selon le délégué général, où prédomine aussi le cinéma de genre, parfois caché, a-t-il noté. Et en écho à l’affiche, la sélection est marquée par une plus forte présence féminine, avec quatre réalisatrices sélectionnées en compétition - comme en 2011- et 13 déjà annoncées dans l’ensemble de la sélection officielle.
Le président du jury, le Mexicain Alejandro González Iñárritu, et les membres de son jury, non encore connus, découvriront le premier film qu’ils auront à juger dès l’ouverture, le 14 mai, avec les zombies de l’Américain Jim Jarmusch, dans The Dead Don’t Die – avec Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Chloë Sevigny, Steve Buscemi, Danny Glover, Iggy Pop, etc. – déjà annoncé. Outre le cinéaste américain, les grands noms du 7e art mondial seront bien à nouveau au rendez-vous de la compétition. Thierry Frémaux a ainsi retenu le nouvel opus de l’Espagnol Pedro Almodóvar, Douleur et gloire, qui réunit Penélope Cruz et Antonio Banderas ; Le traître de l’Italien Marco Bellocchio, sur la mafia sicilienne ; Le jeune Ahmed des Belges, deux fois palmés, Jean-Pierre et Luc Dardenne, sur la radicalisation islamiste d’un jeune homme ; Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin, avec Roschdy Zem, Antoine Reinartz, Léa Seydoux, Sara Forestier ; Sorry we Missed You de l’Anglais Ken Loach, également deux fois palmé, sur l’ubérisation de la société à travers un homme contraint de devenir chauffeur-livreur. Lauréat de la Palme d’or, une fois pour sa part, l’Américain Terrence Malick revient avec Une vie cachée, d’après l’histoire vraie d’un objecteur de conscience autrichien – interprété par August Dielh, au côté de Matthias Schoenaerts – sous le 3e Reich. Après son aventure américaine et anglophone, Xavier Dolan va dévoiler sur La Croisette Matthias et Maxime, tourné au Québec, dans lequel il donne également la réplique à Anne Dorval. Le Palestinien Elia Suleiman présentera pour sa part It Must Be Heaven, un récit autobiographique. Le Coréen Bong Joon Ho sera aussi de cette édition, deux ans après Okja pour Netflix, avec Parasite, bien prévu pour une sortie dans les salles françaises. Après Aquarius (2016), le Brésilien Kleber Mendonça Filho, en coréalisation cette fois avec Juliano Dornelles, montera pour la deuxième fois les marches, pour Bacurau.
Fait marquant de cette sélection, huit cinéastes franchissent le cap de la compétition, dont parmi eux les quatre réalisatrices. Il y a les cinéastes déjà venus en sélection officielle: le Roumain Corneliu Porumboiu, lauréat de la Caméra d’or en 2006 et venu plusieurs fois à Un certain regard, concourra avec Les siffleurs (ex.La gomera). Venue trois fois à Un certain regard, l’Autrichienne Jessica Hausner briguera la Palme avec Little Joe, un film sur les manipulations génétiques. Découverte au Certain regard avec son premier long, Naissance des pieuvres en 2007, la Française Céline Sciamma participera avec Portrait de la jeune fille en feu, avec Adèle Haenel et Noémie Merlant.
Les autres nouvelles entrées en compétition d’auteurs n’ayant jamais été sélectionnés en officielles sont : le Chinois Diao Yinan avec Le Lac aux oies sauvages, après avoir décroché en 2014 l’Ours d’or avec son polar Black Coal ; l’Américain Ira Sachs avec Frankie, qui se déroule au Portugal avec Isabelle Huppert dans le rôle principal ; la Française Justine Triet, remarquée à la Semaine de la critique avec Victoria, pour cette fois Sybil, à nouveau avec Virginie Efira ; la Franco-Sénégalaise Mati Diop pour son premier long métrage, Atlantique situé au Sénégal ; et le Français Ladj Ly, qui avait co-réalisé le documentaire pour la télévision très remarqué A voix haute, pour son premier long métrage pour le cinéma, une fiction, Les misérables, filmé à Montfermeil.
Au Certain regard, la sélection, composée à ce stade de 15 titres, compte déjà deux titres d’auteurs ayant plusieurs fois été sélectionnés en compétition, Jeanne de Bruno Dumont, et Chambre 2012, nouvel opus de Christophe Honoré filmé en février et mars et tout juste achevé, un film "très montparnassien" dixit Thierry Frémaux, avec Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Benjamin Biolay, Camille Cottin, et Carole Bouquet. Au menu aussi de cette section aussi deux titres ukrainiens Dylda de Kantemir Balagov, découvert en 2017 dans cette section avec Tesnota, et Evge, premier film de Nariman Aliev ; un film d’animation français Les hirondelles de Kaboul, tiré du roman de Yasmina Khadra et signé Zabou Breitman et Eléa Gobbé Mévellec* ; trois premiers films de comédiens : La femme de mon frère, de la Québécoise Monia Chokri, révélée par Xavier Dolan dans Les amours imaginaires, Adam d’une autre actrice qui passe à la mise en scène, la Marocaine Maryam Touzani, vue dans Razzia de Nabil Ayouch ; The Climb, premier long de l’Américain Michael Covino, également comédien. Cette section accueille aussi Viendra le feu du Galicien Olivier Laxe ; Port Authority, une production franco-américaine signée de la réalisatrice Danielle Lessovitz ; Papicha de Mounia Meddour, dont l’action a pour cadre l’Algérie ; Bull premier long aussi d’une Américaine, Annie Silverstein ; Liberté du Français Albert Serra ; et deux titres venus d’Asie Zhuo ren mi mi et Liu yu tian.
Hors compétition, un évènement sera bien sûr la projection de Rocketman, le biopic sur Elton John qui sera présent le 16 mai lors de la projection, tandis que Nicolas Winding Refn montrera deux épisodes de sa série pour Amazon, Too Old to Die Young… alors que l’Anglais Asif Kapadia poursuit son travail documentaire sur des parcours tragiques, après Amy et Senna, cette fois il s’agit d’un personnage vivant en la personne de Diego Maradona. Deux français de deux générations très différentes auront les honneurs d’une projection hors compétition : Claude Lelouch pour Les plus belles années d’une vie, suite d’Un homme et une femme, où l’on retrouvera Jean-Louis Trintignant et Anouk aimée, au coté notamment de Monica Belluci, et Nicolas Bedos pour La belle époque, interprété par Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant, Pierre Arditi, Denis Podalydès (de la Comédie-Française).
Parmi les séances spéciales, les festivaliers prendront notamment des nouvelles de trois grands auteurs Warner Herzog, Abel Ferrara et Alain Cavalier.
Pour la compétition, un gros évènement serait bien sûr Once Upon a Time in Hollywood. Thierry Frémaux a bien confirmé que Quentin Tarantino était toujours affairé à terminer le montage à temps mais rien n’est assuré, d’autant que le cinéaste travaille en 35 mm qui nécessite plus de temps encore. En revanche, Ad Astra de James Gray, qui avait été calé le 22 mai, ne sera pas prêt.
18/04/2019 à 16:44, B.G
Le 72e Festival de Cannes a choisi pour illustrer son affiche une image de jeunesse mettant en avant la marraine de toutes les réalisatrices.
C'est une photo d'Agnès Varda sur le tournage de son premier long métrage qu'a choisi le Festival de Cannes pour illustrer sa 72e édition.
Nous sommes en août 1954, quartier de la Pointe Courte à Sète. Dans la lumière éblouissante de l’été, Silvia Monfort et Philippe Noiret promènent leur amour fragile parmi les pêcheurs en lutte, les femmes affairées, les jeux des enfants et les errances des chats. Décors naturels, caméra légère, moyens dérisoires : Agnès Varda, photographe au TNP de Jean Vilar, jette avec La Pointe courte (présenté dans une salle de la rue d’Antibes à Cannes pendant le Festival 1955), les prémices d’un jeune cinéma dont elle sera la seule réalisatrice.
Tel un manifeste, cette photo de plateau recèle déjà tout d’Agnès Varda : la passion, l’audace, l’espièglerie. Les ingrédients d’une recette d’artiste en liberté qu’elle enrichira sans cesse. Soixante-cinq ans de création et d’expérimentation, presque autant que le Festival de Cannes, célèbrant chaque année des regards qui montrent, osent et s’élèvent. Et qui sait se souvenir.
Elle se plaisait à le rappeler : "Je ne suis pas une femme cinéaste, je suis une cinéaste." Elle vint souvent à Cannes montrer ses films : 13 fois en Sélection officielle. Elle fut aussi membre du jury en 2005 et présidente du jury de la Caméra d’or en 2013. Lorsqu’elle reçut la Palme d’honneur, en 2015, elle évoqua "la résistance et l’endurance, plus que l’honneur" et la dédia "à tous les cinéastes inventifs et courageux, ceux qui créent un cinéma original, de fiction ou de documentaire, qui ne sont pas dans la lumière mais qui continuent".
Avant-gardistes et populaires, intimes et universels, ses films ont ouvert la voie. Alors, tout en haut de cette pyramide : Agnès Varda, l’œil posé sur la plage de Cannes, jeune et éternelle, sera le phare inspirant de la 72e édition !
17/04/2019 à 11:32, B.G
À l’occasion de la 72e édition du Festival de Cannes, le comédien animera l’ouverture et la clôture pour la 4e fois.
Jamais trois sans quatre. Du moins pour Édouard Baer qui, cette année, va de nouveau animer les cérémonies d’ouverture et de clôture du Festival de Cannes, après l’avoir déjà fait en 2008, 2009 et 2018.
Dans les colonnes du Parisien, il confie que "comme l’an dernier", il n’aura "pas d’auteurs" et qu’il va s’inspirer de son spectacle. L’acteur répète en ce moment Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce, pièce qui débutera le 18 avril au Théâtre Antoine et où il campera des personnages multiples de Casanova à Romain Gary en passant par Bukowski.
En 2018, Édouard Baer avait marqué les esprits avec son discours d’ouverture particulièrement poétique, au côté du pianiste Gérard Daguerre, et la conclusion de la cérémonie où il terminait sur ces mots : "Le jury est maintenant au complet. Vous n’en faites pas partie. Vous n’êtes pas du bon côté. À quel moment ça a merdé ?"
16/04/2019 à 19:21, B.G
Nadine Labaki présidera le jury de la sélection cannoise Un certain regard, qui dévoilera son palmarès le vendredi 24 mai. À la fois réalisatrice, scénariste et actrice, la cinéaste libanaise succède ainsi à l’acteur et producteur Benicio Del Toro, dont le jury avait décerné le prix Un certain regard à Border (Gräns) d’Ali Abbasi.
C’est donc honorée de cette prestigieuse fonction que Nadine Labaki fera son retour sur La Croisette, un an après avoir reçu le prix du jury du Festival de Cannes pour son troisième long métrage, Capharnaüm, également nommé aux César, aux Golden Globes et aux Oscars. Elle avait également débuté à Cannes en participant à la résidence de la Cinéfondation pour l’écriture et le développement de son premier film, Caramel, présenté deux ans plus tard à la Quinzaine des réalisateurs. Son deuxième long, Et maintenant on va où ?, avait, pour sa part, été sélectionné à Un certain regard en 2011.
"Je me souviens du temps où je venais à Cannes en tant qu’étudiante de cinéma, avide de découvrir le festival le plus prestigieux du monde ! À cette époque, ce monde me semblait inaccessible, a déclaré la cinéaste via un communiqué du Festival de Cannes. Aujourd’hui, me voilà présidente du jury Un certain regard : la vie apporte parfois plus que les rêves. J’ai hâte de découvrir les films de la sélection, de débattre, d’échanger, d’être secouée, de trouver l’inspiration dans la découverte du travail d’autres artistes."
Les premières projections de la sélection Un certain regard débuteront au lendemain de l’ouverture du 72e Festival de Cannes, le 15 mai, avec une présentation du jury, au complet, en soirée.
16/04/2019 à 12:07, B.G
C’est la première fois qu’un artiste mexicain endossera ce rôle.
La 72e édition du festival de Cannes, qui se tiendra du mardi 14 au samedi 25 mai, est en route : le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu va présider le jury, succédant à la comédienne australienne Cate Blanchett.
"Dès le début de ma carrière, le Festival de Cannes a été important pour moi, a-t-il déclaré. Je suis honoré et ravi d’y revenir cette année, et immensément fier de présider le Jury. Le cinéma coule dans les veines de la planète et ce Festival en est le cœur. Avec le jury, nous aurons le privilège d’être les premiers spectateurs des nouveaux films de nos collègues cinéastes venus du monde entier. C’est un véritable plaisir et une grande responsabilité, que nous assumerons avec passion et dévouement."
De leur côté, Pierre Lescure, président de la manifestation, et Thierry Frémaux, délégué général, se réjouissent que le cinéaste ait répondu à leur invitation : "Il est très rare qu’Alejandro G. Iñárritu accepte de participer à un jury et c’est la première fois que le Jury du Festival de Cannes sera présidé par un artiste mexicain. Cannes est le lieu de tous les cinémas, et à travers la présence de l’auteur de Babel, c’est tout le cinéma mexicain que le Festival célébrera." "En plus d’être un cinéaste audacieux et un auteur toujours surprenant, Alejandro est aussi un homme de convictions, un artiste de son temps. Nous avons toujours été heureux de l’accueillir sur la Croisette et, en 2017, particulièrement fiers de présenter en Sélection officielle “Carne y Arena”, son installation de réalité virtuelle qui évoquait la question des migrants avec beaucoup de force et d’humanité."
Réalisateur, producteur et scénariste, Alejandro G. Iñárritu a débuté avec Amores Perros (Amours chiennes, 2000), nommé pour l’Oscar du Meilleur film étranger après avoir été présenté à Cannes, à la Semaine de la Critique. Suivront, en 2003, 21 Grams (21 Grammes), son premier film américain, pour lequel Naomi Watts et Benicio del Toro sont tous deux nommés à l’Oscar, puis Babel en 2006, "le dernier opus de la trilogie, construction de quatre histoires se déroulant sur trois continents, en cinq langues différentes et interprété par des acteurs professionnels et amateurs" rappelle le festiival. Le film remporte le prix de la mise en scène avant d'être nommé sept fois aux Oscars. Le cinéaste revient en compétition sur la croisette en 2010 avec Biutiful, en langue espagnole, qui vaut à Javier Bardem le Prix d’interprétation masculine. Le film est également nommé aux Oscars l’année suivante.
C’est en 2015 que Alejandro G. Iñárritu est couronné de quatre Oscars pour Birdman (meilleur réalisateur, meilleur film, ainsi que meilleur scénario original et meilleure photographie). Puis, en 2016, il remporte son deuxième Oscar du meilleur réalisateur pour The Revenant, qui vaut à Leonardo DiCaprio de recevoir l’Oscar du meilleur acteur.
"Premier cinéaste mexicain à être nommé à la fois comme réalisateur et comme producteur dans l’histoire des Oscars, Alejandro G. Iñárritu est aussi le premier réalisateur mexicain à avoir reçu le Prix de la Mise en scène du Festival de Cannes", soulignent les organisateurs.
En 2017, il présente en sélection officielle la première oeuvre en réalité virtuelle à Cannes, et de surcroît dans un grand festival, en première mondiale : Carne y Arena (Virtually present, Physically invisible). L'installation voyagera ensuite à Milan, Los Angeles, Mexico et Washington. Encensée par la critique internationale, Carne y Arena, a reçu un Oscar Spécial, "une récompense attribuée seulement à quinze reprises dans l’histoire de l’Académie. Ce fut le cinquième Oscar remporté par Alejandro G. Iñárritu".