Au terme d'une édition raccourcie, la 72e Berlinale, qui s'est déroulée en physique dans la capitale allemande, a également récompensé plusieurs Français dont Claire Denis (meilleure réalisation).

Le palmarès de la 72e Berlinale vient d'être rendu à Berlin. Plusieurs productions ou coproductions françaises ont été distinguées dont Rabiye Kurnaz vs. George W. Bush d'Andreas Dresen, coproduit pour la France par Cinéma Defacto, récompensé deux fois. Claire Denis remporte l'ours d'argent de la meilleure réalisation pour Avec amour et acharnement (produit par Curiosa Films). De son côté, Everything will be OK de Rithy Panh, produit par Catherine Dussart Production, empoche l'ours de la meilleure contribution artistique. En section Encounters, A vendredi, Robinson de Mitra Farahani (coproduction française majoritaire via Ecran Noir Productions) prend le trophée du Prix spécial. Enfin, le court métrage Bird in the Peninsula d'Atsuhsi Wada, produit par Miyu Productions pour la France, obtient une mention spéciale dans cette catégorie.

- Ours d'or : Trap d’Anastasia Veber (Russie, Lituanie)

- Ours d'argent : Manha de domingo de Bruno Ribeiro (Brésil)

- Mention spéciale : Bird in the Peninsula d’Atsuhsi Wada (France, Japon)

 

Prix CICAE :

- Convenience Store de Michael Borodin (Panorama)

- Geographies of Solitude de Jacquelyn Mills (Forum)

 

 

Prix Generation

Emmené par Tilda Aue, Maria Fock, Connar Beck Lowe, Henri Marioth, Leonardo Urrutia Schwarze, Kerstin Teichmann et Ida Lilli Zschaubitz, le jury de la section Generation Kplus de la 72e Berlinale a décerné les prix suivants :

 

- Comedy Queen de Sanna Lenken (Suède) - Ours de cristal du meilleur film

- The quiet girl de Colm Bairead (Irlande) - Mention spéciale

- Spotless d'Emma Brandderhorst (Pays-Bas) - Ours de cristal du meilleur court métrage

- Luce and the rock de Britt Raes (Belgique, France, Pays-Bas) - Mention spéciale

 

De son côté, le jury international de la section Generation Kplus, composé de Daniela Cajías, Nicola Jones et Samuel Kishi Leopo, a récompensé les films suivants :

 

- The quiet girl de Colm Bairead (Irlande) - Grand Prix

- Shabu de Shamira Raphaëla (Pays-Bas) - Mention spéciale

- Deer d'Hadi Babaeifar (Iran) - Meilleur court métrage

- To Vancouver d'Artemis Anastasiadou (Grèce) - Mention spéciale

 

Le jury jeunesse de la section Generation 14plus, composé de Luise Dahns, Christian Fock, Quintus Gramowski, Viola Weiser et Helene Zschaubitz, a remis les prix suivants :

 

- Alis de Clare Weiskopf, Nicolas van Hemelryck (Colombie, Chili, Roumanie) - Ours de cristal du meilleur film

- Stay awake de Jamie Sisley (Etats-Unis) - Mention spéciale

- Born in Damascus de Laura Wadha (Royaume-Uni) - Ours de cristal du meilleur court métrage

- Nothing to see here de Nicolas Bouchez (Portugal, Belgique, Hongrie) - Mention spéciale

 

Enfin, le jury international de la section Generation 14plus, composé de Paolo Bertolin, Rubika Shah et Dash Shaw, a salué les titres suivants :

 

- Kind hearts d'Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes (Belgique) et Skhema de Farkhat Sharipov (Kazakhstan) - Grand Prix ex-aequo

- Au revoir Jérôme ! d'Adam Sillard, Gabrielle Selnet et Chloé Farr (France) - Prix spécial (photo)

- Blue noise de Simon Maria Kubiena (Allemagne, Autriche) - Mention spéciale

- Tinashé de Tig Terera (Australie) - Mention spéciale

 

Dans la section Perspektive Deutsches Kino, le prix Heiner Carow récompensant le meilleur chef opérateur est allé à Rafael Starman pour le film Gewalten.

 

 

Testée positive au Covid-19 à Paris, l'actrice ne pourra pas voyager à Berlin pour participer à la cérémonie qui lui était dédiée demain soir.

Isabelle Huppert ne pourra pas se rendre à Berlin pour recevoir l'Ours d'honneur qui lui était promis depuis plusieurs semaines, récompensant l'ensemble de sa carrière. L'actrice française a été testée positive au Covid-19 à Paris.
Dans un communiqué, le Festival de Berlin précise qu'en "informant le festival, elle a souligné qu'elle se sentait très attachée à la Berlinale et qu'elle souhaitait y participer de toutes les manières possibles, notamment pour soutenir son dernier film, À Propos de Joan. "Considérant qu'Isabelle Huppert ne se sent pas malade et qu'elle est prête à soutenir le festival, nous avons décidé de poursuivre la cérémonie de remise des prix. Comme elle ne peut pas venir, nous lui enverrons notre amour et notre admiration chez elle, à Paris. Nous nous réjouissons de la recevoir à Berlin une autre fois", ont déclaré les directeurs de la Berlinale Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian.
La cérémonie de remise de prix aura donc bien lieu à distance demain mardi 15 février à 21h45 au Berlinale Palast, comme prévu. Isabelle Huppert y apparaitra en direct et échangera avec le public.

Testée positive au Covid-19, l’actrice française n’a pas pu se rendre à Berlin pour recevoir, mardi 15 février au soir, son Ours d’or d’honneur, qui consacre l’ensemble de sa carrière.
Absente physiquement, Isabelle Huppert a fait son apparition à cette cérémonie en visio-conférence, elle est apparue sur l’écran du palais de la Berlinale, col roulé noir depuis son domicile à Paris.
« Je veux mon Ours », a-t-elle affirmé, de manière enfantine. «Il n’y a pas de plus grande aventure pour une actrice que d’être choisie», a-t-elle dit visiblement émue.
Pour Carlo Chatrian, directeur artistique, si la Berlinale récompense cette année Isabelle Huppert d’un Ours d’honneur, c’est parce qu’elle incarne «l’engagement envers le cinéma en tant que forme artistique. Elle est à la fois une actrice glamour et une actrice engagée qui choisit des projets allant contre le courant, qui choisit des personnages défiant nos visions des femmes et de l’humanité », a-t-il dit.

Au cours de l'hommage à Isabelle Huppert seront projetés outre en Berlinale Gala  avec À propos de Joan les films suivants :

L’Avenir, de Mia Hansen-Løve (2016)
La Cérémonie, de Claude Chabrol (1995)
La Dentellière, de Claude Goretta (1977)
Elle, de Paul Verhoeven (2016)
8 femmes, de François Ozon (2002)
La Pianiste, de Michael Haneke (2001)
Sauve qui peut (la vie), de Jean-Luc Godard (1980)

Sous la direction de M. Night Shyamalan, le jury international attribuera les ours d'or et d'argent à l'issue de la 72^e édition du rendez-vous allemand 

Sans être sous cloche comme les JO de Pékin, la Berlinale ne respire pas la joie de vivre. Passe vaccinal, test antigénique à renouveler toutes les 24 heures, demi-jauge… Cette 72e édition du troisième plus grand festival de cinéma derrière Cannes et Venise a beau faire grise mine, elle a le mérite d'exister en «présentiel» après une édition en ligne en 2021. Les organisateurs ont dû sacrifier le marché (maintenu en ligne) et raccourcir la durée de l'événement (du 10 au 16 février). Mais la compétition aura bien lieu dans les salles et le président du jury, M. Night Shyamalan (Le Sixième Sens, The Village), l'un des rares Américains présents dans la capitale allemande, remettra l'ours d'or en main propre à l'heureux élu.

Jury international

M. Night Shyamalan (président du jury), réalisateur ( États-Unis)

Karim Aïnouz, réalisateur Brésil.
Saïd Ben Saïd, producteur France Tunisie.
Anne Zohra Berrached, réalisatrice Allemagne.
Tsitsi Dangarembga, réalisatrice Zimbabwe.
Ryusuke Hamaguchi, réalisateur Japon.
Connie Nielsen, actrice Danemark.

Près de la moitié de la compétition de la 72e Berlinale implique des producteurs français. D'autres films français ont été annoncés dans d'autres sections dont Encounters et Berlinale Special.