QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2018
Into the wild
Leave No Trace marque le retour à la fiction de Debra Granik, depuis Winter’s Bone qu’elle avait réalisé en 2010. Adapté d’un roman de Peter Rock, le film est centré sur un père et sa fille tentant de vivre en marge de la société sans être détectés par les services sociaux. “Le roman racontait une histoire de survie inhabituelle dont chaque détail était fascinant”, raconte la cinéaste. “C’était l’occasion aussi de dépeindre une région précise, celle de la côte Pacifique du Nord”. Debra Granik a écrit l’adaptation avec Anne Rosellini, également coproductrice du film. Elle a rapidement pensé à Ben Foster pour incarner le père. “Je le connais depuis plusieurs années et j’ai toujours été intéressée par son travail. Il s’est souvent attaché à des personnages d’hommes assez ordinaires, entraînés dans des conflits.” Le budget a été réuni par le biais d’une coproduction. “C’était un nouveau cadre de travail pour moi. J’ai toujours eu l’habitude de travailler de façon légère, mais c’était plus compliqué dans ce cas de figure. Heureusement, nos partenaires Anne Harrison et Linda Reisman ont fait leur possible pour soutenir ma manière de tourner, qui peut nettement trancher avec la façon dont la plupart des films américains sont réalisés.” Leave No Trace a été tourné durant le printemps 2017 à Portland et ses environs, dans l’Oregon.