La Jeune fille et son aigle -12

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Dresseur d’aigles, c’est un métier d’hommes en Mongolie. Depuis l’enfance, Aisholpan assiste son père qui entraîne les aigles. L’année de ses treize ans, elle décide, avec la complicité de ce dernier, d’adopter un aigle pour en faire un chasseur de renards.
  • Titre original : The Eagle Huntress
  • Fiche mise à jour le 03/04/2017
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans
  • Année de production : 2016
  • Réalisé par : Otto Bell
  • Date de sortie : 12 avril 2017
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : ARP Sélection
  • Distributeur international : Celluloid Dreams
  • Durée : 87 minutes
  • Origine(s) : Mongolie
  • Genre(s) : Documentaire
  • Pellicule : couleur
  • Format de projection : 1.85
  • Format son : 5.1
  • Visa d'exploitation : 145820
  • Indice Bdfci :
    66%

Vos commentaires et critiques :

Que les images sont belles ! Et grandioses et somptueux les paysages de l'Altaï mongol : à perte de vue ce ne sont que plaines immenses perchées entre des sommets enneigés et arides avec, au cœur de cette immensité, quelques yourtes qui fument… Sans ce décor d'une ampleur à vous couper le souffle, les hommes depuis plus de mille ans dressent les aigles royaux, seuls êtres vivants qui osent regarder le soleil en face. C'est une pratique ancestrale qui se transmet de père en fils, dans un long, solitaire et obstiné apprentissage : grimper jusqu'au nid de l'aigle, capturer un aiglon peu après sa naissance, de préférence une femelle, plus forte, plus fidèle, l'affamer d'emblée et commencer à tisser une relation avec elle en la nourrissant pour la dresser à chasser les renards et autres prédateurs qui menacent les maigres troupeaux. C'est tout un art dont les nomades Mongols sont fiers et qui fait l'objet d'un festival chaque année : chacun sort son plus beau costume, coiffés de chapeaux de renard ou de zibeline… car il ne fait pas chaud à cette hauteur là. Après quelques années à pratiquer la chasse, le chasseur rend à l'aigle sa liberté et en guise de cadeau d'adieu, il arrive qu'il leur laisse un mouton fraichement abattu…
Aishopan est une gamine de treize ans, courageuse et accrochée à sa terre, à ses traditions. Elle est la fierté de son père, brillant adepte de « burtkitshi » (chasse à l'aigle). Depuis toute petite, elle l'a vu faire puis a voulu apprendre à son tour contre l'avis des anciens : a-t-on déjà vu une femme se mêler de chasse ! De quoi provoquer un petit scandale local et pas mal de méchantes réflexions. Mais Aïshopan a l'obstination et la passion que beaucoup de garçons n'ont pas. Avec le soutien de son père, elle va défier les ancêtres en visant la première place de la compétition annuelle. Les aigles nichent dans des rochers inaccessibles : pour avoir son aigle, elle va devoir grimper haut pour dénicher l'oiseau qui ne va plus la quitter jusqu'au grand jour, répétant inlassablement les mêmes gestes, les mêmes cris jusqu'à ce que l'aigle lui obéisse avec la précision et la rapidité indispensables pour se mesurer avec les plus vieux, les plus tannés des dresseurs d'aigle.
C'est pas tout les jours qu'on voit un film mongol, pas tous les jours qu'on voit une fille dresser un aigle et mieux encore rabattre leur caquet à tous ces vieux grincheux qui voudraient renvoyer les filles aux fourneaux… Ce film dépaysant en diable peut se voir en famille et si, ce qui semble inévitable, vous en sortez avec l'envie furieuse de partir randonner dans l'Altaï kazakh, précisons ici que le meilleur moment c'est entre Juin et fin Août et prenez tout de même une bonne doudoune : mais quel voyage !