S'adressant à un interlocuteur anonyme, Sacha Guitry lit une lettre de Pasteur où ce dernier décide de s'inoculer la rage pour tester son vaccin sur lui-même. Il exhibe quelques photos des lieux d'enfance du savant. L'évocation de sa vie va se faire en cinq tableaux :
1870. Pasteur, dans son cabinet de travail, se plaint auprès de ses élèves, un groupe de Normaliens, des difficultés rencontrées dans la poursuite de ses travaux. On évoque la guerre. Par patriotisme, Pasteur décide de renvoyer en Allemagne le diplôme de docteur qui lui a été décerné.
1880. Élu à l'Académie de Médecine, Pasteur lit une communication sur la génération spontanée. Il est vivement critiqué par certains de ses collègues. L'un d'eux, Jules Guérin, lui envoie même ses témoins. Mais Pasteur ne veut se battre que sur le terrain de la science. Il apprend qu'il est décoré de la Légion d'honneur et reçu à l'Académie française.
1885. On amène à Pasteur un petit Alsacien, Joseph Meister, qui a été mordu par un chien enragé. Un médecin ami fait à l'enfant une piqûre de sérum antirabique. Pasteur le veille sans relâche. Au quatorzième jour, il est guéri.
1888. Pasteur, malade, reçoit dans sa maison de campagne d'Arbois la visite de son médecin, qui lui recommande le repos. Il a la joie d'accueillir Joseph Meister, qui, en témoignage de reconnaissance de sa guérison, lui apporte son livre de prix.
27 décembre 1892. Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, on célèbre avec faste les 70 ans de Pasteur, en présence du Président de la République, Sadi Carnot, et de sommités venues du monde entier. Pasteur prononce quelques mots en guise de remerciement: “Je crois invinciblement que la science et la paix triompheront de l'ignorance et de la guerre...”