Le soir de Noël, un couple de réfugiés, tirant une petite carriole sur laquelle ont été entassés tous leurs biens, arrive dans un petit village de Provence. L'homme, qui se dit menuisier, espère retrouver des parents vivant dans la région pour se remettre à cultiver la terre, mais son épouse étant sur le point d'accoucher, il demande l'asile pour la nuit. L'aubergiste les repousse, arguant que son établissement est bondé.
Croisant une paysanne qui remarque l'état d'extrême fatigue de la jeune femme, ils sont introduits dans une ferme où l'on s'apprête à fêter Noël. Le fermier, brave homme un peu bourru, leur propose de se reposer dans l'étable, seul endroit qu'il a à leur offrir. Un berger aide le mari à confectionner un lit improvisé avec un peu de paille.
Tandis qu'elle s'apprête à accoucher, le fermier raconte aux enfants la naissance de Jésus dans une étable, entre un bœuf et un âne. À minuit, attirés par la lumière, le vieux berger « Louis 14 » (l'aîné de quatorze enfants tous appelés Louis) ainsi que trois étrangers rencontrés en chemin, un vieux marin, un intellectuel ayant beaucoup voyagé, et un tirailleur sénégalais démobilisé, font irruption dans l'étable où la jeune femme du menuisier vient de donner naissance à un garçon.
Tandis que les enfants, émerveillés, croient assister à une nouvelle Nativité, le marin offre une fleur de papier venue de Chine, l'intellectuel une médaille et le tirailleur sénégalais un flacon d'essence de rose.
Devant le désarroi du menuisier, le fermier l'invite à demeurer au village et lui propose de prendre en gérance un petit lopin de terre qui lui appartient, pour faire vivre sa nouvelle famille. Une jeune réfugiée, qui a perdu son enfant dans la débâcle, veillera sur la mère et son nouveau-né tandis que tout le village se rend à la messe de minuit sous la brillante lumière d'une nouvelle étoile symbolisant l'espoir en des jours meilleurs.