Le film raconte l’histoire d’un ancien enfant-acteur star qui est devenu un homme-enfant dans sa vingtaine et qui a du mal, à présent, à trouver du travail comme comédien. Adrian est joué par Vincent Lacoste, qui était déjà dans le court-métrage de Bary L'Enfance d'un chef, très bien accueilli à la Semaine de la Critique de Cannes en 2016. Le dispositif central du court-métrage, qui racontait l’histoire d’un jeune acteur qui traverse difficilement l’adolescence et qui est choisi pour jouer Charles de Gaulle dans un film, est un des fils rouges sur lequel s’appuie ce premier long-métrage assez léger de Bary. Le réalisateur, à tort ou à raison, semble obsédé par l’idée que la star d’Amanda (2017) et Chambre 212 (2019) ressemble beaucoup à De Gaulle jeune.
Hélas l’ennui nous guette dès le début et ne nous lâche plus jusqu’à la fin de ce qui se veut être une comédie douce-amère sur la perte de l’adolescence et le début de l’âge adulte. Lacoste cabotine à qui mieux mieux, il est de toutes les scènes et c’est insupportable. Seule Emmanuelle Devos réussit à nous divertir dans le rôle la mère du jeune héros. Le problème de ce film est qu’il n’y a pas vraiment d’histoire, simplement une fade histoire d’amour entre notre jeune loser et une jeune fille rencontrée au commissariat, si fade d’ailleurs qu’il n’arrive pas à bander. Hélas nous non plus.