L’homme d’affaires Wataru Hirayama se montre fort réticent lorsqu’il apprend que sa fille Setsuko veut épouser un collègue de travail peu fortuné pour des raisons purement sentimentales, alors que lui-même aurait arrangé, selon les traditions, une union bien plus prestigieuse. Soutenue par sa mère, Setsuko tient tête à son père et organise seule son mariage…
Premier film en couleurs de Yasujiro Ozu, Fleurs d’équinoxe brosse un émouvant portrait de père de famille tiraillé entre conservatisme et progressisme. Le réalisateur du Goût du saké renoue avec les thèmes qui lui sont chers – la famille et la question de la filiation, l’abandon des traditions – en se plaçant ici du point de vue des parents. Le personnage d’Hirayama observe avec nostalgie la transformation de son quotidien, sans qu’il n’ait d’autre choix que d’évoluer lui aussi. Fidèle à sa mise en scène minimaliste, le cinéaste nippon opte cette fois-ci pour un ton plus léger, humoristique par endroits, loin des mélodrames qui ont pu faire sa renommée (Il était un père, Crépuscule à Tokyo). Fleurs d’équinoxe prouve une nouvelle fois le génie du maître japonais, annonçant ses chefs-d’œuvre en couleurs à venir !