Le premier long de Sébastien Bailly n’en est pas vraiment un puisqu’il regroupe trois de ses courts métrages : Douce, Où je mets ma pudeur et Une histoire de France, trois singuliers portraits de femmes modernes. Une aide-soignante s’éprend d’un homme dans le coma ; une étudiante en histoire de l’art doit enlever son hijab pour passer un oral ; une chargée de communication de Tulle fait visiter la ville à une photographe allemande missionnée pour shooter François Hollande. Bailly dépeint des battantes qui luttent contre le système de l’intérieur, quitte à en payer le prix fort. On oscille entre le furieusement étrange (l’héroïne nécrophile de Douce), le culturellement ambigu (Où je mets ma pudeur et son érotisme à double tranchant) et le joliment scolaire (la romance gay dans Une histoire de France).