Fifi hurle de joie TP

Vous aimez ce film, notez le !
Personne n'a encore voté pour ce film !
Fifi hurle de joie témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l'art moderne iranien. Ce curieux Diogène contemporain, après un exil volontaire d'une trentaine d'années, s'apprête à réaliser son œuvre ultime. Celle-ci lui est commandée par deux admirateurs, artistes eux-mêmes, venus d'Iran.
L'intrigue se dirige progressivement vers l'histoire de ce « chef-d'œuvre inconnu ».
  • Titre original : Fifi az Khoshhali Zooze Mikeshad
  • Fiche mise à jour le 18/09/2013
  • Classification : Tous publics
  • Année de production : 2012
  • Réalisé par : Mitra Farahani
  • Date de sortie : 02 octobre 2013
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : non renseigné
  • Distributeur international : Urban Distribution
  • Durée : 98 minutes
  • Origine(s) : France Etats-Unis
  • Genre(s) : Documentaire
  • Pellicule : couleur
  • Format de projection : 1.78
  • Format son : Dolby
  • Visa d'exploitation : non renseigné
  • Indice Bdfci :
    65%
  • 3/5
    (36 votes)
    Allociné
    3

Vos commentaires et critiques :

Quand elle retrouve à Rome Bahman Mohassess, célèbre peintre iranien à l’oubli duquel le régime postrévolutionnaire a activement contribué, Mitra Faharani ignore qu’elle filmera les derniers mois de sa vie. La joie est pourtant au rendez-vous dans ce film. Malgré l’exil de cet homosexuel après la chute de Mossadegh, en 1954, une vitalité pasolinienne caractérise l’artiste et son travail. Rare toile à n’avoir pas été détruite de ses propres mains, Fifi hurle de joie, accrochée dans sa chambre d’hôtel, résume cette combinaison de truculence et de désespoir. « O n construisit et on détruisit, pour ne laisser au monde qu’une triste chanson » : le vers de Marino Marini dicté à la réalisatrice n’est que l’une des injonctions ludiques, parfois explosives, qui émaillent leur relation aussi fragile que touchante, Mohassess traitant le film en cours comme un autoportrait qu’il pourrait détruire à tout moment. En lui faisant rencontrer deux mécènes qui lui commandent une toile, Faharani joue les Balzac car l’entreprise a tout du Chef-d’oeuvre inconnu. Comme le reste du commentaire off, cette référence littéraire fait office de sas indispensable entre la forme a priori familière du portrait filmé et la violence crue, sidérante, qui l’a brutalement laissé inachevé.