Première séquence du film : une jeune italienne, Francesca, adolescente de 17 ans, se réveille doucement d’un songe érotique. Dans la pénombre, elle semble troublée et encore perdue dans un demi-sommeil. La caméra traduit son émotion sans ambiguïté, se promenant sur son corps encore sous le choc d’une émotion inédite et d’un désir palpable.
Ce désir naissant la poursuivra toute la journée. Au lieu de suivre ses cours, Francesca se précipite pour voir l’homme qu’elle aime et lui raconte timidement l’histoire de son rêve, annonçant son désir de découvrir l’amour charnel.
L’homme, au profil idéal, architecte cultivé, attentif et élégant, en est l’objet. Durant toute cette journée que dure le film, Francesca se promène dans la capitale italienne, guidée par cette obsession troublante. Au hasard des rencontres, face à ce désir incontrôlable, elle est dans une curieuse observation du monde. Elle déambule dans Rome, ville labyrinthique et contrastée, mondaine et populaire, interrogeant son entourage. Les filles de son âge, comme les femmes mûres, affichent toutes de façon plus ou moins assumée ce besoin de l’autre, de la présence des hommes.