Une fois que tu sais prend la forme d'une odyssée intime, guidée par les ressentis de son réalisateur. Si ces chercheurs apportent une vision d'ensemble de la situation climatique et énergétique, ils nous dévoilent aussi quelles émotions ce savoir engendre dans leur propre existence. Nous découvrons ainsi la lucidité scientifique chez l’ingénieur et conférencier Jean-Marc Jancovici, la tristesse pour le fondateur du Post Carbon Institute Richard Heinberg, la saine colère de l'expert du GIEC bengladais Saleemul Huq ou encore la transformation intérieure à laquelle nous invite la géographe allemande Susanne Moser. À l'instar de Pablo Servigne, qui apparaît dans le film lors d'une conférence à Saillans – village de la Drôme dans lequel réside Emmanuel Cappellin –, Une fois que tu sais pose également la question de la « transition ». Il passe du global au local, se tourne vers l'avenir et se fait ainsi porteur d'espoir : à l'inquiétude et l'impuissance que nous pouvons ressentir face à l'ampleur du désastre, il oppose l'action solidaire et la résilience collective.