La nouvelle version du Roi lion permet à Jon Favreau et aux studios Disney d’en mettre plein la vue au moyen d’une nouvelle technologie de photoréalisme. D’ailleurs, les premières minutes du remake sont à couper le souffle. Les images grandioses montrant la savane africaine et ses animaux, entièrement générées par ordinateur, donnent une impression de réalisme qui confond. Troublé, on scrute attentivement l’écran pour repérer la moindre erreur. Les ratés sont tellement peu nombreux (le mouvement du cou des girafes est moins fluide qu’au naturel, les zèbres ont une course saccadée et l’eau possède une consistance quasi visqueuse) qu’on les oublie facilement. Avec ce Roi lion, Jon Favreau n’exploite pas seulement le filon du cinéma technologique. En restituant une version adulte d’un souvenir d’enfance, il exploite également le filon nostalgique. Il repique d’ailleurs l’histoire du film d’animation de 1994. Après tout, pourquoi changer une formule gagnante ? Le rendu des animaux est, il n’y a pas d’autre mot, hallucinant. Sous nos yeux ébahis, les personnages d’il y a 25 ans se font graves, sérieux, drôles, et leurs regards, pourtant numériques, expriment toute la gamme des émotions humaines, de l’amour à l’effroi, en passant par l’émerveillement. Ne nous y trompons pas, ce Roi lion est une révolution technologique d’importance, au même titre que Le seigneur des anneaux l’avait été pour la captation de performances et Avatar pour la 3D.
Pour apprécier pleinement la technologie nouvelle de ce Roi Lion je vous conseille, si vous habitez Paris de voir le film dans une salle entièrement rénovée du Pathé Beaugrenelle où le résultat est tout simplement stupéfiant. Seul bémol le prix des places élevé (22 euros) pour accéder à ce qui va devenir le cinéma de divertissement nouvelle génération avec une double projection laser 4K et une 3D active où l’image sur un écran géant reprend toutes ses couleurs et le son à couper le souffle. Dolby Cinéma est le nom de ces nouvelles salles où même le plus blasé d’entre vous sera cloué sur son siège.