On n’en fera pas un secret : The Good Liar fait partie de ces films dont la valeur repose essentiellement sur la réunion de deux acteurs d’exception. Voir Helen Mirren et Ian McKellen mettre leur talent au service d’un thriller entièrement orchestré autour d’un jeu d’apparences constitue un indéniable — et vrai — plaisir. La première partie de ce film réalisé par Bill Condon, dont l’éclectique filmographie se promène de Gods and Monsters jusqu’à The Beauty and the Beast, en passant par Kinsey, Dreamgirls et deux chapitres de Twilight, est consacrée à la manière dont Roy Cortnay (Ian McKellen) tisse sa toile. Charmant et charmeur, escroc professionnel au lourd passé, ce jeune octogénaire utilise les services de rencontre en ligne pour tenter de séduire des femmes mûres et esseulées pour ensuite mieux les arnaquer.L a magnifique Betty McLeish (Helen Mirren) tombera évidemment dans le piège. Mais le titre du film étant ce qu’il est, on se doute bien que cette histoire empruntera une autre tournure. Or, même si l’on peut deviner dès le départ comment la dynamique de cette nouvelle relation sera différente de celle qu’elle semble suggérer, le récit s’engage sur une piste inattendue. Avec des rebondissements qui, il faut bien le dire, défient parfois toute crédibilité. The Good Liar reste quand même divertissant, notamment grâce au jeu de deux superbes comédiens qui, quel hasard, ont justement mis des décennies à parfaire leur art du mensonge…