Victoria TP

SEMAINE DE LA CRITIQUE 2016 - FILM D'OUVERTURE

Chuter et puis renaître

Justine Triet fait partie de cette nouvelle vague de jeunes cinéastes repérés dès leur passage au moyen métrage, notamment grâce au travail effectué par le Festival de Brive. Après avoir présenté son premier long, La Bataille de Solférino, à l’Acid en 2013, Justine Triet fait l’ouverture de la Semaine de la critique avec ce nouvel opus qu’elle présente comme “une dramédie sur la vie mouvementée d’une femme, avocate pénaliste, qui va perdre pied après avoir accepté la défense de son meilleur ami, accusé de tentative de meurtre”. Justine Triet revendique un ton proche de la comédie “pour toujours questionner le lien qui existe entre l’intime et la vie publique, peut-être de façon plus légère en apparence cette fois. Je sais que, lorsque j’ai dessiné Victoria, j’ai immédiatement pensé à son métier et j’imaginais que le territoire du tribunal serait comme un plateau de théâtre. Un peu comme la rue de Solférino dans La bataille. C’est le lieu où elle doit prendre le dessus. Le travail et l’amour se mêlent de façon involontaire”. Pour incarner son personnage central, Justine Triet a choisi Virginie Efira “pour son débit de parole et son jeu dans lequel elle ne pousse jamais l’intention. Elle est jubilatoire, car dans l’économie”. Le duo avec Vincent Lacoste va s’imposer assez vite, le reste de la distribution étant assuré notamment par Laurent Poitrenaux et Laure Calamy, au service de seconds rôles étonnants. Victoria, qui est bien plus écrit que ne l’était La bataille, a été monté rapidement, “mon producteur, Emmanuel Chaumet, était pressé de tourner et m’a poussée à aller vite”. Le long a été de nouveau produit par Ecce Films, en coproduction avec France 2 Cinéma. Distribué par Le Pacte, il a également bénéficié d’une avance sur recettes du CNC.