Typhon
Monsieur Shingo ressent une profonde affection pour sa belle-fille Kikuko. Celle-ci lui est d'ailleurs dévouée ainsi qu'à son mari, Suichi. Malheureusement, les relations amoureuses se dégradent petit à petit au sein du jeune couple qui n'a toujours pas d'enfant et vit dans la maison paternelle. Quand Kikuko est enfin enceinte, elle refuse de garder le bébé car son mari a une aventure avec une autre femme. Sa décision restera irrévocable tant que durera cette relation extraconjugale. Les parents sont profondément meurtris par la tournure des événements et annoncent alors qu'ils se retirent dans leur village natal. La condition féminine au Japon dans les années 50 nous vaut ce magnifique portrait de femme filmé avec une rare préciosité par le cinéaste japonais Mikio Naruse. Même si sa reconnaissance en Occident a été tardive, Mikio Naruse fait partie des cinéastes japonais les plus importants de sa génération au même titre qu’Akira Kurosawa et Yasujirō Ozu, pour ne citer qu’eux. Sa filmographie compte près de 100 films, dont certains ont été perdus. Après la ressortie de Quand une femme monte l’escalier, c’est au tour du Grondement de la montagne – adapté du roman d’Yasunari Kawabata – de revenir dans les salles 62 ans après sa sortie.