QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2018
Red is red
En 2010, Beyond the Black Rainbow révélait un cinéaste singulier. Sur l’histoire d’une jeune femme séquestrée dans un institut new age pour tester ses pouvoirs psychiques, le Canadien Panos Cosmatos plaquait une esthétique très “eighties”. Un premier opus rapidement propulsé au rang de film culte. Près de huit ans plus tard, le réalisateur vient de récidiver avec Mandy, coécrit avec Aaron Stewart-Ahn qui a notamment collaboré avec Michel Gondry sur Soyez sympas, rembobinez. Un long qui, comme le précédent, s’attaque à la perversion des utopies des années 1960, victimes des pires dérives sectaires. Quant à l’image, elle se réfère à l’esthétique du cinéma d’horreur des années 1970 à 1980, avec des dominantes colorées très prononcées. “Mandy est un film d’action et d’horreur classique et fou, un peu inspiré par l’affaire Manson, résume Edouard Waintrop. Un récit de revanche très marqué film de genre, comme je les aime, c’est-à-dire suivant vraiment les règles”.