La Belle fait partie de ces chefs-d’œuvre rares et méconnus qui convainquent à l’instant même où on les voit et qui arrivent à dire l’essentiel du cinéma, voire de la vie, tout de suite, grâce à une alchimie complète qui s’opère avec la force des évidences : justesse du geste, beauté visuelle, délice sonore. La réalisation d’Arūnas Žebriūnas est élégante, les travellings d’accompagnement sont magnifiques, la musique prend le pas sur les dialogues, l’atmosphère est volontiers contemplative, et surtout, la petite Inga Mickyté est impressionnante de justesse, de poésie, de charme et d’intelligence.