Adapté d'une bande dessinée publiée par Sempé en 1995, « Raoul Taburin » met en scène, dans un petit village du sud de la France, un réparateur de bicyclettes surdoué (interprété par Benoît Poelvoorde ). Qui cache depuis son enfance un immense secret : il ne sait pas faire de vélo! Même sa femme et son fils ignorent le pot aux roses. Mais l'apparition d'un photographe (Édouard Baer) venu immortaliser les villageois va l'obliger à sortir du bois…
Sur un scénario ténu, le réalisateur Pierre Godeau signe un film familial à l'ancienne, assez lent, mais joli et très tendre. On se laisse charmer par ce village imaginaire de Saint-Céron, où les objets s'appellent comme ceux qui les vendent (les lunettes sont des « bifailles », du nom de Monsieur Bifaille, l'opticien, le jambon est du « frognard » et les vélos, bien sûr, sont des « taburins »). Et on se régale surtout de l'interprétation malicieuse de Benoît Poelvoorde, et des face-à-face entre l'acteur belge et Édouard Baer. La complicité du duo transparaît à chaque plan et offre de jolis moments d'humour et de poésie.