Reminiscence

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Dans un futur proche, Nick Bannister, détective medium d’un Miami englouti par les eaux, explore les méandres du passé pour permettre à ses clients de retrouver des souvenirs perdus. Sa vie bascule lorsqu’il accepte de s’occuper de l’affaire d’une certaine Mae (Rebecca Ferguson), très simple au départ, mais qui tourne rapidement à l’obsession. Tandis que Nick se bat pour élucider la disparition de Mae, il découvre un terrible complot et doit répondre à la question suivante : jusqu’où est-il prêt à aller pour sauver ceux qu’il aime ?

Vos commentaires et critiques :

Pour son entrée dans le monde du cinéma, la cocréatrice, avec Jonathan Nolan, de la série Westworld propose au spectateur un voyage à l’intérieur de souvenirs. Mais Reminiscence veut être trop de choses à la fois : film de science-fiction futuriste, suspense, drame romantique mâtiné d’un hommage au film noir d’une autre époque. Ajoutez à ce menu une intrigue passablement difficile à suivre, inutilement alambiquée, et vous aurez entre les mains un long métrage pour lequel il faudra probablement se brancher sur une machine un jour pour en rappeler le souvenir tant il risque d'en oublier
Surutilisant une narration dite en voix hors champ par Hugh Jackman, la réalisatrice, qui signe également le scénario du film, ne parvient pas à trouver une façon d’engager le spectateur dans une histoire qui avait pourtant du potentiel. L’acteur australien prête en effet ses traits à Nick, enquêteur taciturne qui s’est recyclé dans une entreprise pouvant recréer virtuellement pour ses clients de beaux souvenirs. Il suffit de s’installer dans une espèce de baignoire, de mettre le casque et de voir apparaître en trois dimensions, à l’intérieur d’un cercle que pourraient utiliser les danseurs de Révolution, les souvenirs commandés.
Le tout dégénère le jour où Nick tombe follement amoureux d’une femme fatale (Rebecca Ferguson) qui disparaît de sa vie aussi rapidement qu’elle y est arrivée. Et envers qui il développe une obsession. L’intrigue étant campée à Miami à une époque où les changements climatiques ont fait des ravages, on se serait également attendu à ce que cet aspect des choses soit mieux exploité. Il sert plutôt ici de prétexte pour planter un beau décor dans le quartier des bien nantis avec de beaux canaux. Seul le personnage de fidèle assistante qu’incarne Thandiwe Newton, qui n’est pas toujours présent, semble plus authentique.