Paris, un kiosque à journaux. Alexandra est réalisatrice, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de kiosquiers. Elle est venue prêter mainforte à sa mère et, comme dans un vieux rêve d’enfant, joue à la marchande. Depuis cette fenêtre sur la rue, elle filme avec humour et tendresse les coulisses du métier et le défilé quotidien de clients détonants. Mais la presse papier et les commerces de proximité sont en crise, et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu...
Bienvenue dans le ventre d’un kiosque à journaux. Le ventre, oui. Une heure et demie de film et pas un plan large sur le kiosque. Jamais filmé de l’extérieur. La caméra, un simple smartphone, est posée sur le comptoir. Et les allées et venues des clients de devenir à l’écran un petit théâtre de marionnettes.
Ce kiosque de la place Victor Hugo, dans le 16eme arrondissement de Paris, abrite une seule et même famille depuis 4 générations. L’arrière-petite fille de ses premiers tenanciers a décidé d’en faire un objet de cinéma sans pour autant chercher à l’esthétiser.
La vie du marchand de journaux y est rude, très rude même, réchauffée chaque jour par les petits vieux, des SDF, des vendeurs à la sauvette, des enfants du quartier, des grandes bourgeoises et autres habitués. Du froid, de la pluie, de l’exiguïté, de l’encre, du papier, des gros titres et beaucoup d’humanité.