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“Kubrick mes couilles”
Jason, un caméraman aux grandes ambitions, souhaite réaliser son premier long-métrage, il s’adresse à un riche producteur qui accepte de financer son film d’horreur sous une condition : dans un délai de 48 heures, Jason doit tout simplement décrocher le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma. Sera-t-il à même de remplir cette exigence pour tourner cette « histoire de téléviseurs qui deviennent méchants et tuent tout le monde sur Terre » ? Rêves et cauchemars se rejoignent au cours de cette quête, qui ne manque pas d’absurde !
Débutée en 2008, la production de Réalité a été retardée en raison de l’agenda d’Alain Chabat, ainsi que par des moyens insuffisants. Quentin Dupieux tenait en effet à diriger son « héros », qu’il admire depuis Les Nuls ; inutile d’ajouter que l’interprète se montre à la hauteur des attentes. Dans cette satire de l’industrie cinématographique, les admirateurs du réalisateur retrouveront son univers déjanté et son humour inclassable ; contrairement à ses précédentes réalisations, Dupieux nous propose ici un personnage gentil et attachant.
Film dans le film dans le film, construction gigogne, où l’absurde côtoie le grotesque fantastique pour notre plus grand plaisir jubilatoire, les fans de Quentin Dupieux seront ravis, car il faut désormais compter sur lui comme un digne successeur des David Lynch et consorts.