Madison habite Seattle et elle rêve d'avoir un enfant. Malheureusement pour elle, son corps ne l'entend pas toujours ainsi. Cette fois, c'est son amoureux violent qui menace sa grossesse. Lorsque ce dernier est sauvagement assassiné, les forces de l'ordre suspectent un mystérieux tueur d'agir dans l'ombre. Traumatisée par l'événement, Madison multiplie les cauchemars terribles et les visions traumatisantes de meurtres sordides, se réveillant parfois aux endroits les plus inusités. Quelque chose ne va pas et afin d'élucider la situation, sa sœur Sydney décide de mener une enquête qui s'avérera particulièrement surprenante...
Bien entendu, Malignant ne rivalise en rien avec les classiques de grands cinéastes des films d’horreur.. L'histoire plus brouillonne que véritablement énigmatique n'est qu'un prétexte pour cumuler les fausses pistes et jouer avec les attentes du spectateur, qui ne sait plus s'il est question d'un assassin, de cauchemars, de démons ou de maladie mentale. Malgré une succession de morts violentes et sadiques, le scénario n'évite pas les redites, faisant rapidement du surplace dans sa façon d'explorer l'inconscience et les traumas du passé. N'est pas David Lynch qui veut. Cela n'enlève rien à la qualité de la mise en scène, qui séduit par son aisance à susciter des malaises. C'est dans sa dernière partie que l'ensemble se veut le plus satisfaisant. Le réalisateur se laisse complètement aller, multipliant les excès grotesques et démentiels qui ne répondent qu'à une révélation prévisible, mais néanmoins très efficace. C'est là que l'ouvrage trouve son sens (relatif), que l'effroi apparaît au tournant. Tout d'un coup, la réalité saute aux yeux : Malignant n'est rien d'autre qu'une version adulte de Frozen ! C'est déjà beaucoup pour un projet étonnamment ambitieux qui provoque autant de fascination que de répulsion.