Camille (Virginie Effira) rencontre Georges (Romain Duris) sur la Riviera en 1958 au milieu des mondanités de celles et ceux qui pavanent. La flamme est immédiate et le mariage ne tarde pas. Une imagination débordante habite ce duo qui s’invente mille et une histoires pour conjurer le triste sort des réalités ordinaires. De leur amour naîtra un jeune prodige, Gary (Solan Machado-Graner), haut Qu’est-ce que la folie ? Dans des années 50 enchantées, le fantasque et roublard Georges (Romain Duris), escroc flamboyant plus que convaincant, rencontre la plus fantasque encore Camille (Virginie Efira, belle comme Virginie Efira). Lui tente de rendre beau le faux. Elle se perd dans le dédale de son imagination, qui masque des traumatismes plus sombres. Durant des années leurs rêves deviennent leur réalité, rythmée par leurs danses et les fêtes. Ils ont fait vœu de sensualité et de non-sens des responsabilités, se faisant un devoir de ne jamais ouvrir le courrier. Protégé par l’Ordure, ambassadeur au grand cœur qui vit son bonheur par procuration (Gregory Gadebois, à la bonhomie contagieuse), rien ne semble pouvoir les atteindre. Un enfant naît, c’est la félicité parfaite. Mais, malgré leur amour, malgré leur enfant, Georges et Camille vont être lentement séparés de plus en plus par le mur de verre de la schizophrénie qui ronge Camille. Georges essaye pourtant
d’accompagner celle qu’il aime dans sa folie, en y embarquant leur fils, plutôt que de se montrer raisonnable pour trois…
L’histoire d’amour entre Camille et Georges nous dit qu’on a besoin de légèreté pour ne pas se prendre en permanence la violence du réel en pleine figure. Mais à partir de quel moment cela devient-il pathologique ? En adaptant « En attendant Bojangles », le roman à succès d’Olivier Bourdeaut, au titre inspiré d’un succès de Nina Simone, le réalisateur Régis Roinsard (« Populaire », déjà avec Romain Duris) teste les limites de l’« amour fou ». Georges tente de jouer le jeu de la schizophrénie de sa femme, aussi longtemps que possible, tout en tentant de protéger leur fils. Mais quel héritage vont-ils lui laisser ?