Siggi Jepsen est enfermé dans une prison pour jeunes délinquants après avoir rendu copie blanche lors d'une épreuve de rédaction. Le sujet : « Les joies du devoir ». Dans l'isolement de sa cellule, il se remémore la période qui a fait basculer sa vie. En 1943, son père, officier de police, est contraint de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures liberticides à l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen, privé d’exercer son métier. Siggi remet alors en cause l'autorité paternelle et se donne pour devoir de sauver Max et son oeuvre… En portant à l’écran La Leçon d’allemand de Siegfried Lenz, Christian Schwochow (à qui l’on doit déjà Paula) s’attaque à un monument de la littérature allemande. Publié en 1968, le roman aborde les thèmes de la répression et de l’annihilation des relations humaines sous un régime autoritaire. À l’heure où les courants antidémocratiques gagnent à nouveau du terrain partout dans le monde, il semble d’une actualité troublante. Une adaptation réussie, un film utile et très fort servi par un casting de choix : Ulrich Noethen (Hannah Arendt), Johanna Wokalek (La Bande à Baader).