Le bébé s'appelle Dennis et Drac ne pourrait pas être plus heureux. Mais... ce dernier aimerait bien que son petit-fils soit plus vampire qu'humain. Mavis et Johnny s'en moquent, et, afin d'avoir un avant-goût de la vie chez les humains, la jeune maman demande à son mari de partir en road-trip à travers la Californie. Le petit Johnny reste avec son grand-père, qui décide de tout faire pour qu'il soit un vampire. De plus, histoire de corser le tout, Vlad (Mel Brooks), le père de Drac, arrive à l'hôtel Transylvanie!
Réalisé par Genndy Tartakovsky et scénarisé par Robert Smigel - les deux hommes avaient signé le premier film -, Hôtel Transylvanie 2 est beaucoup plus coloré que son prédécesseur, une décision du cinéaste, qui voulait changer l'ambiance.
Hôtel Transylvanie 2 fourmille de trouvailles visuelles et de petites astuces graphiques, assez pour le hisser tout près de Monstres, inc., et autres dessins animés qui lorgnent du côté de l'épouvante pour moquer ou détourner, avec affection, ses clichés, ses poncifs et ses tics. Aussi a-t-on droit à toute la panoplie des créatures issues du cinéma, de la littérature fantastique et du folklore. Elles y sont rendues en charmantes et inoffensives caricatures: le monstre de Frankenstein, le Loup-Garou, l'Homme invisible, la Momie et même le Blob.
Mais s'il présente des monstres et qu'y sont effleurées, avec humour et délicatesse, des thématiques aussi sombres que la mort et le deuil, ce conte comique, gentil, résolument destiné aux enfants d'abord, n'est ni plus ni moins macabre qu'un vieil épisode de La Famille Addams ou qu'une comédie fantaisiste de Tim Burton, façon Frankenweenie, mais sans la poésie, sans la marginalité tourmentée. Car cet Hôtel Transylvanie 2 ne fera rougir personne par ses très rares irrévérences. C'est un film qui se gobe aisément comme une poignée de jujubes et qui s'oublie rapidement, jusqu'au prochain épisode. Idéal pour la saison d'Halloween, et d'ailleurs expressément conçue pour celle-là.