Peaux de vaches

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Ivres, les frères Roland et Gérard Malard mettent le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond. Dix ans plus tard, Roland revient chez Gérard, bouleversant sa nouvelle vie...

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Peaux de vaches s'ouvre sur un prologue qui n’a rien perdu de son intensité naturaliste : le regard affolé d’une vache, une sérieuse cuite entre deux frères, une crêpe flambée puis un incendie qui ravage la ferme... Dix ans plus tard, Roland sort de prison et retourne chez son frère Gérard. Le film devient alors un drôle de western rural, en forme de triangle passionnel entre les deux frangins – liés par un secret – et Annie, la femme de Gérard. On se regarde en silence, picole, se jalouse, se désire, se bagarre salement dans la gadoue...
Patricia Mazuy sait capter les détails de l’ordinaire et les chaos extraordinaires des cœurs et des corps, sans succomber au pittoresque. Le regretté Jean-François Stévenin compose un personnage de « revenant » inquiétant de l’extérieur mais fort d’une tendresse intérieure irrésistible. Peaux de vaches, cœurs d’hommes.