CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD
Chronique de l’âge ingrat
Né en 1969 à Rostov-sur-le-Don en Russie, le metteur en scène de théâtre Kirill Serebrennikov a débuté comme réalisateur avec un thriller, Razdetyye (1998), avant de travailler sur deux séries pour la télévision, puis d’adapter une nouvelle d’Anton Tchekhov dans Ragin, distingué à Karlovy Vary en 2005. Il a signé des films tels que Bed Stories (2005), Playing the Victim (2006), qui lui a valu le grand prix des Festivals de Rome et de Sotchi, Yuriev Den (2008), qui a obtenu trois récompenses à Locarno, et Betrayal, en compétition à Venise en 2012.Tiré d’une pièce de Marius von Mayenburg et tourné pour l’essentiel en plans-séquences, Le disciple orchestre la confrontation entre une enseignante et un adolescent provocateur en pleine crise mystique qui “découvre que le fanatisme lui donne du pouvoir”, interprétés respectivement par Victoria Isakova et Petr Skvortsov. Pour son réalisateur, qui se revendique comme bouddhiste, “la religion impose des réponses. L’art consiste à poser des questions. Le film montre que la religion est une forme de manipulation, utilisée par un jeune homme pour manipuler ceux qui l’entourent”. Le disciple a été acheté par ARP qui le distribuera en novembre.