Max Zorn, le protagoniste principal du film, raconte que son père, sur son lit de mort, lui a dit que ce ce qui compte dans la vie, ce sont d'un côté les choses que l'on a faites et qu'on regrette, de l'autre les choses qu'on a omis de faire et qu'on regrette également. Dans le cas de Max, la pensée paternelle s'incarne ainsi : il y a un amour dans la vie que tu n'oublies jamais, peu importe à quel point tu essaies…
Max Zorn est un écrivain célèbre (tout est relatif évidemment) qui vit à Berlin. Il arrive à New York pour promouvoir son nouveau roman. Sa jeune épouse Clara l'a précédé de quelques mois pour contribuer à la parution du livre aux Etats-Unis. L'accueil du tout New York littéraire est empressé : interviews, cocktails, signatures, Zorn est entouré, félicité, considéré.
Dans ce roman qu'il présente aujourd'hui lors d'une conférence à la bibliothèque publique, Max raconte l'échec d'une passion qu'il n'a pas su vivre, dans cette ville, il y a 17 ans. Et parmi son auditoire il aperçoit Rebecca, la femme dont il est question dans son livre, la femme qu'il n'a pas su aimer. Originaire d'Allemagne de l'Est, elle est devenue entre temps une brillante avocate d'affaires et vit depuis 20 ans à New York. Retrouvailles plus ou moins contraintes… Elle l'invite presque protocolairement dans son magnifique appartement ultra-moderne, et Max réussit à la convaincre de passer encore une fois un week end ensemble, dans un lieu qui a abrité naguère leur amour naissant. C'est l'hiver à Montauk, le petit village de pêcheurs au bout de Long Island. Deux transats vides, face à l'océan, attendent deux personnes qui s'étaient perdues pendant très longtemps. Maintenant Max et Clara reviennent à Montauk. Sont-ils à l'unisson face aux regrets d'une histoire manquée, face à l'espoir d'une histoire qui pourrait recommencer ?
« Le flottement est l'étoffe du film et du récit, entre la vie et l'art, l'idée et la réalité, entre la femme matériel littéraire et la femme aimée… Le film touche par son ironie profonde, comme la vie qui se moque de nous… La structure classique est extérieure car l'intrigue se niche dans les interstices et dans le for intérieur. »