Kinuyo Tanaka (1909-1977) fut l’une des plus grandes vedettes du cinéma japonais. Avec une carrière qui commence dans le cinéma muet et qui finit à la télévision, son parcours est un des plus impressionnants de l’âge d’or des studios.
En 1953, Kinuyo Tanaka décide de passer derrière la caméra, devenant ainsi la première femme cinéaste d’après-guerre. Son parcours de réalisatrice fut semée d’embûches. L’actrice put néanmoins diriger avec succès six longs-métrages pour différents studios. Lettre d’amour, mélodrame autour d’un amour perdu, La Lune s’est levée, comédie du sentiment amoureux, « à la Ozu », Maternité éternelle, parcours sensible d’une femme debout dans la tourmente, La Princesse errante, fresque spectaculaire tirée d’une histoire vraie, La Nuit des femmes, édifiant récit du retour à la vie d’une jeune prostituée, et Mademoiselle Ogin, flamboyante odyssée amoureuse en costume, sont autant d’inoubliables portraits de femmes, portraits qui témoignent d’une voix singulière dans la grande histoire du cinéma japonais classique.