Ghost Tropic

QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2019

Un cinéma de l’urgence

Ghost Tropic est né dans l’esprit de Bas Devos au moment de la production de Hellhole, présenté en 2019 dans la section  Panorama de la Berlinale. “Il y avait dans ce long métrage une femme marocaine d’une cinquantaine d’années qui était un personnage quasiment  invisible”, raconte Tomas Leyers (Mind Meets), producteur et partenaire de la première heure des titres de Bas Devos. Le cinéaste commence à  réfléchir à une histoire centrée sur ce personnage, qui répondrait également à certaines  questions soulevées par Hellhole, le film “suivant quelques âmes perdues à Bruxelles en 2016, après les attentats de mars.” Tout va aller très vite. Marc Goyens de Quetzalcoatl prend en main la production de Ghost Tropic (qui s’appelle alors Nachtwerk), accompagné de deux autres partenaires, Tomas Leyers mais aussi Benoît Roland et Nabil Ben Yadir de 10.80 Films. “Nous avons uni nos forces, réuni des fonds, dont de l’argent personnel, et tout est allé très vite, l’équipe travaillant quasiment pour rien”, résume Tomas Leyers. Le tournage a eu lieu dans la foulée de la Berlinale, en février et mars, et une séquence a été tournée fin avril en République dominicaine. Ghost Tropic était encore en postproduction au début du Festival, sa livraison étant  prévue deux jours avant sa  présentation, qui sera une véritable première  mondiale. “C’est  un projet très particulier qui a réuni tout le monde dans une même passion. Et je pense que la Quinzaine des réalisateurs a senti cette urgence. Comme l’a dit Paolo Moretti lors de sa conférence de presse, c’est un film qui est littéralement tombé du ciel. Cette façon de le produire était en cohérence avec son sujet. Cela aurait été impossible autrement”, souligne Tomas Leyers.