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Brûlot daechois
En 2012, les deux réalisateurs François Margolin et Lemine Ould M. Salem se sont rendus dans plusieurs pays qui appliquent la charia pour rencontrer des autorités politiques et religieuses. Entre, notamment, le Mali et la Mauritanie, ils interrogent des responsables, mais aussi des membres de la société civile, acquis à la cause salafiste. Pour illustrer leur propos, les deux réalisateurs ont également compilé des vidéos de propagande, et des images captées par des amateurs lors d'attentats terroristes...
À l’heure où paraîtra ces lignes on ne sait pas encore si ce film subira une interdiction aux moins de 18 ans comme le souhaite la ministre de la Culture, ce qui serait une grossière erreur car cela pourrait attirer une curiosité malsaine et des gens qui ne souhaitaient pas voir le film se trouveraient en fait devant quelque chose qu’ils n’auraient pas choisi. Dans Salafistes le danger venant plus des propos que des images, il est évident qu’une fascination morbide peut avoir des conséquences sur des esprits dérangés. À la limite un débat après chaque séance s’imposerait ce qui est bien sûr improbable. Le film co-produit par France 3 ne sera pas non plus diffusé par la chaîne, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte s’y étant opposée dans le contexte actuel.
Véritable brûlot daechois il y a quelque chose de glacial à écouter les dangereux propos des prédicateurs salafistes que nous rencontrons après qu’un panneau situé sur la route nous ait souhaité la bienvenue au pays de la charia.(sic)…
Loin des images de BFM ou d’ I-TÉLÉ le film décortique la pensée djihadiste qui est bien plus que l’œuvre de déséquilibrés mais une véritable structure de la pensée unique.
Alors faut-il aller voir SALAFISTES ? Oui le film est nécessaire pas pour essayer de comprendre l’innommable mais pour mesurer la gravité extrême que font peser sur le monde ces dangereux partisans d’un hypothétique prophète qui leur sert d’alibi