Avec 'Le troisième Cri', Igaal Niddam raconte une fable. Le personnel d'entretien d'un immense abri antiatomique (qui existe près de Genève) est brusquement emprisonné à l'intérieur. Ces hommes et ces femmes, jeunes ou vieux, de conditions différentes, de caractères opposés, ne partageant pas la même conception des valeurs: ni de la culture, de la vie et de la mort, vont s'interroger sur leur insolite situation. S'agit-il d'un exercice destiné à les mettre à l'épreuve ou bien d'une bombe qui a explosé faisant d'eux, peut-être, les derniers survivants d'une contrée, d'un pays ?
À l'intérieur comme si rien ne s'était passé, les écrans de contrôle clignotent normalement fournissant les informations qu'exige l'existence de cette communauté. Difficile de ne pas voir dans ce récit au climat étrange une transposition de la vie dans un kibboutz. Le film doit beaucoup à la présence clownesque de Jacques Denis, et à celle de Christine Fersen, remarquable dans le rôle d'Eva.
Source :
http://coolturel.fr/1954/le-troisieme-cri-de-igaal-niddam