Ce film est signé de l’immense cinéaste soviétique Mikhail Kalatozov, artiste emblématique du dégel, Palme d’Or en 1958 à Cannes avec Quand passent les cigognes, et qui s’est retrouvé à Cuba à la faveur d’une commande pour célébrer la jeune révolution castriste, et qui en tirera un poème flamboyant et étourdissant dont la vraie héroïne est peut-être avant tout la caméra virevoltante du chef-opérateur et vieux complice de Kalatozov, Sergueï Ouroussevski, et ses plans séquences surréalistes qui laissent aujourd’hui encore pantois.