Cannes 2022 : un certain regard
Une étiquette trop collante
Pour son 5e long, la réalisatrice Marie Kreutzer (lauréate d’une mention honorable à Berlin 2011 pour son premier film de fiction, Die Vaterlosen) a choisi d’évoquer Élisabeth d’Autriche, immortalisée à l’écran par Romy Schneider dans la trilogie d’Ernst Marischka – Sissi (1955), Sissi impératrice (1956), Sissi face à son destin (1957) –, mais aussi dans Ludwig: le crépuscule des dieux (1973) de Luchino Visconti. C’est l’actrice Vicky Krieps, vue l’an dernier à Cannes dans Bergman Island de Mia Hansen-Løve et Serre moi fort de Mathieu Almaric (pour lequel elle a été nommée au César de la meilleure actrice), et simultanément à l’affiche de Plus que jamais d’Emily Atef, également à Un certain regard, qui endosse aujourd’hui ce rôle écrasant. Le film s’attache aux contraintes infligées par le protocole et l’étiquette à l’épouse de l’empereur François-Joseph 1er, plus que jamais en quête de liberté au moment de fêter ses 40 ans. Cette coproduction entre l’Autriche, le Luxembourg, l’Allemagne et la France est vendue à l’international par MK2 Films et sera distribuée en France par Ad Vitam.