Napoléon Bonaparte en 1802 organise sa conquête du pouvoir. Il entend d'abord rétablir l'autorité de la France, et l'esclavage à Saint-Domingue et en Guadeloupe. Le colonel Louis Delgrès décide de se battre contre l'armée française esclavagiste.
Pour ce bicentenaire d'un épisode historique méconnu, qu'il avait déjà évoqué dans Sucre amer, le réalisateur guadeloupéen tourne pour le cinéma et la télévision, 1802, l'épopée guadeloupéenne, film commandé par la présidente du conseil régional de Guadeloupe, Lucette Michaux-Chevry.
'C'est un film de guerre et d'action, explique Christian Lara. On suit l'ordre chronologique pour raconter les faits, uniquement les faits, sans commentaire. Il est destiné au grand public, pour faire connaître ce pan d'histoire longtemps ignoré même des Guadeloupéens.'
Le 10 mai 2006, la France commémore, pour la première fois, l'Abolition de l'esclavage. L'esclavage ! La colonisation. Deux mots qui font désormais taches dans l'Histoire de France. Deux mots qui révèlent un malaise, un mal vivre pour les héritiers de Delgrès.
1802 ! Une date presque oubliée et qui rejaillit sur les écrans avec la force des nobles causes. Un rappel au passé, un devoir de mémoire.
1802. A Paris, Napoléon Bonaparte organise sa conquête du pouvoir. Mais d'abord il entend rétablir l'autorité de la France à Saint-Domingue (contre Toussaint Louverture) et en Guadeloupe (contre le 'Conseil provisoire' de Magloire Pélage, élu après le renvoi, manu militari, du gouverneur Lacrosse par les habitants de l'île, Blancs et Noirs confondus). Napoléon Bonaparte décide d'envoyer une armée, commandée par le jeune général Antoine Richepance. Dès l'arrivée de celui-ci et les premières mesures prises (souvent vexatoires), le colonel mulâtre Louis Delgrès, commandant les troupes de la Basse terre, comprend que cette expédition est chargée d'imposer une 'nouvelle' politique par la force. Or cette politique ne peut être que le retour à l'esclavage. La situation qui se pose à Louis Delgrès est terrible. D'une part, une armée occupe maintenant l'île avec des armements lourds, une véritable force d'intervention. En plus elle est couverte par la loi. De l'autre quelques officiers mis hors la loi (dont le commandant Ignace) avec des troupes éparses, des hommes sans armes, des femmes et des enfants, presque pas de munitions, forcés de combattre. Delgrès n'hésite pas un instant. Pour l'honneur de sa race, il décide qu'il faut se battre jusqu'à la mort s'il le faut. Un formidable mouvement populaire s'opère.
C'est le début de '1802, l'épopée Guadeloupéenne'.
Christian Lara
Source :
http://www.africultures.com/php/index.php?nav=film&no=704