Olivier Marchal qu’on a connu sous des jours meilleurs utilise un truc usé à la corde pour démarrer le récit : un policier qui tue sa famille, y compris son chien, avant de se suicider. Pour nous ramener trois semaines avant alors que Willy (Stanislas Merhar), Max (Kaaris), Zach (David Belle) et leur supérieur Richard Vronski (Lannick Gautry) doivent composer avec un nouveau patron très porté sur l’intégrité (Reno) et un sanglant règlement de comptes entre bandes rivales qui trempent dans le trafic de drogue.
Nos flics de la BRB ont les affaires internes au derrière en raison de leurs méthodes qui ressemblent à s’y méprendre à ceux qu’ils pourchassent. D’ailleurs, il semble y avoir dans ce commissariat de Marseille plus de ripoux que de flics honnêtes... Un vrai panier de crabes !
Les incohérences succèdent aux invraisemblables dans un ballet sanglant savamment orchestré qui fait que le rythme néanmoins soutenu fait que l’on ne s’ennuie pas, c’est du cinéma d’action, film de gangsters dans la plus pure tradition sur fond de trafic de drogue dans la cité phocéenne.
Pourtant, Marchal sait de quoi il parle : il a été inspecteur à la brigade criminelle de Marseille, ville notoirement violente, de 1980 à 1982, avant d’amorcer une carrière fructueuse aux grand et petit écrans où son « 36 quai des Orfèvres » avait fait l’unanimité. Côté interprétation les acteurs font le job, on oubliera l’erreur de casting de Claudia Cardinale assez risible.