Elle, c’est la région parisienne. Elle, c’est aussi Marina Vlady. Elle est actrice. En même temps, elle, c’est Juliette Jeanson, le personnage qu’interprète Marina Vlady dans ce treizième long-métrage de Jean-Luc Godard. Demeurant fidèle à ses habitudes, le réalisateur franco-suisse propose ici une mise en scène aussi déréglée que pétillante. Ce dernier s’interroge à nouveau sur le cinéma, qu’il utilise cette fois-ci pour relater l’incapacité flagrante de la plupart des individus à s’adapter à l’évolution chaotique de la société occidentale. La forme de l’essai n’est évidemment pas facile à cerner au premier coup d’d’œil . L’image du monde que nous présente Godard n’a en soi rien d’idéale. Ce point explique d’ailleurs pourquoi l’écoute de 2 ou 3 choses que je sais d’elle ne se fait pas dans le confort le plus total. Dans le présent effort, le son et la narration sont les armes de choix de Godard pour arracher le spectateur à ses habitudes de cinéphile. Et il faut bien admettre que l’expérience s’avère de nouveau captivante.