Il s’est écoulé 17 ans depuis la sortie du deuxième opus de la franchise Bad Boys, le genre de film où les policiers (en particulier le duo interprété par Will Smith et Martin Lawrence) tirent d’abord sur les criminels avant de leur poser des questions.
Le producteur à succès Jerry Bruckheimer cherchait depuis un certain temps à raviver la série, qu’il a contribué à créer en 1995. Il a visé juste en confiant la suite aux jeunes réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah, qui œuvrent sous le nom d’Adil & Bilall. Sous leur habile direction, les scènes d’action sont impressionnantes et les personnages ont pris du tonus.
Will Smith et Martin Lawrence sont encore plus drôles dans leurs rôles aux antipodes l’un de l’autre. Toujours aussi élégant et conduisant une Porsche flambant neuve, Mike Lowrey (Will Smith) perd toutefois de sa superbe lorsqu’il devient la proie d’un tueur implacable. Ses supérieurs s’attendent à ce qu’il change sa façon non orthodoxe d’opérer et le forcent à travailler avec une jeune équipe de policiers misant davantage sur la technologie que sur la confrontation sur le terrain. Le choc initial entre les générations et les liens qui se tissent n’ont rien de nouveau, mais ils sont traités de façon efficace et font souvent rire. Marcus Burnett (Martin Lawrence), qui se complaît pendant la première moitié du film dans son rôle de retraité, évolue lui aussi, finissant par se battre (souvent malgré lui) aux côtés de son vieux complice.
La formule, maintes fois éprouvée et bien exploitée fonctionne.