Le documentaire "RBG" retrace la vie et la carrière hors norme de Ruth Bader Ginsburg, deuxième femme à avoir été nommée à la Cour Suprême des Etats-Unis. À 85 ans, l'ancienne avocate féministe est devenue l'icône de la jeunesse américaine démocrate, et incarne la dissidence dans l'Amérique de Donald Trump.
C'est un petit bout de femme de 1,52 mètre mais la grande dame de la cause féministe aux Etats-Unis. Ruth Bader Ginsburg incarne à 85 ans la dissidence, elle qui a ouvert les portes du droit et de la loi aux femmes. Nommée à vie à la Cour Suprême par Bill Clinton, elle apparaît comme l'un des derniers remparts à l'ultra-conservatisme de Donald Trump au sein de l'institution, après la prestation de serment de Brett Kavanaugh.
"RBG" nous emmène dans l'intimité de la juge et multiplie les extraits d'interviews à sa gloire. Une séquence la montre même en pleine séance d'abdos et de pompes avec son coach personnel : une manière, peut-être, de montrer que la vieille dame est toujours en forme. Au sein du camp démocrate, on espère la voir siéger encore longtemps, au moins jusqu'à la fin du mandat de Donald Trump, fin 2020. Car Ruth Bader Ginsburg aurait pu démissionner lorsque Barack Obama était président. Ainsi, le camp démocrate aurait eu la possibilité de nommer à sa suite un juge à vie, plus jeune, et s'assurer un siège progressiste à la Cour Suprême, clé de voûte de la démocratie américaine. Une problématique absente du documentaire, qui joue davantage sur le registre de l'émotion et de l'adoration.