Brillant universitaire, réfractaire à l'armée, Passeri vient pourtant d'être incorporé malgré tous ses efforts pour être réformé. Il ne désespère pas pour autant et montre d'entrée une évidente mauvaise volonté à obéir. Les sous-officiers et le capitaine Asciutto qui ont rapidement repéré cette ' forte tête ', lui infligent les pires corvées quand ils ne l'humilient pas devant tout le régiment. Un soir, Asciutto provoque l'indiscipliné dans son bureau et l'oblige à se battre. Passeri d'abord insensible à la violence finit par réagir et son comportement se modifie à partir de cet instant. Timide et complexé auparavant, enfin « révélé », il devient le meilleur, l'exemple et la fierté du capitaine ! Aussi, quand ce dernier lui demande de surveiller sa jeune femme, Rosanna, qu'il soupçonne d'avoir des amants et qu'il maltraite en conséquence, Passeri n'hésite-t-il pas à rendre ce service à son « bienfaiteur ». Mais, intermédiaire malheureux, provoqué et séduit par Rosanna, le jeune homme ne sait bientôt plus quelle attitude adopter. Il essaie une dernière fois de raisonner Rosanna mais, n'y parvenant pas, il décide d'oublier cette histoire et de se rapprocher de ses camarades. Un soir, alors qu'avec d'autres il tente de « faire le mur », Asciutto l'aperçoit. Déçu par celui en qui il avait mis sa confiance « professionnelle », bafoué dans sa vie privée, l'officier dans une ultime bravade provoque la sentinelle de garde qui n'hésite pas à tirer, le blessant mortellement.