B.G
Le 15-10-2013
B.G, le 15-10-2013
Mes (toutes) jeunes années en relief
T.S. Spivet jeune garçon surdoué de 10 ans habite avec ses parents, sa sœur et son frère jumeau dans une ferme isolée du Montana. Tandis que le père, bourru mais au fond sympa, que la mère collectionne les insectes de toutes sortes, la sœur en pleine crise d’ado, donc normale et le frère qui n’en rate pas une, lui vient d’inventer la machine au mouvement perpétuel. C’est alors que contre toute attente son invention vient de remporter le prix Baird et doit être présentée à l’Institut Smithsonian de Washington…
Malgré le drame familial qui va frapper la famille, T.S. décide de s’y rendre en empruntant le chemin des écoliers…
D’entrée les décors, la couleur des images renforcées par la 3D, film à voir absolument en 3D car jamais elle ne s’est justifiée autant : textes apparaissant en surimpression lorsque T.S. fait ses calculs à la manière de “Rain Man“, nous sommes bien dans l’univers de Jean-Pierre Jeunet qui ressemble à s’y méprendre à l’univers du petit garçon Arthur d’ “Arthur de et les Minimoys“ de Luc Besson. En adaptant le roman dense de Reif Larsen Jean-Pierre Jeunet réussit la gageure de réunir tous les éléments du conte, du drame familial où la persévérance d’un jeune garçon à faire connaître son invention font de ce film une sorte d’ovni dans le paysage cinématographique actuel. L’interprétation du jeune prodige Kyle Catlett est absolument bluffante à la fois d’émotion, de retenue et de joie de vivre et son voyage initiatique n’en finit pas de nous faire découvrir les surprises mises en scène par Jeunet dont l’adaptation fidèle, malgré les coupes du roman, parvient à restituer pleinement à la fois le côté surréaliste, extravagant et prodigieux du jeune T.S. Spivet.
Personnage récurrent dans tous les films de Jeunet, l'acteur français Dominique Pinon joue cette fois un sympathique vagabond.