Aux préoccupations psychologiques de Stella, et morales de La Fille en noir, se sont ajoutées des préoccupations sociales. C’est la fin d’une société que nous peint Cacoyannis, d’une bourgeoisie déchue et pourrissante, prête à vendre ses enfants pour sauver les apparences. Les qualités de Cacoyannis, nous les connaissions déjà, et elles apparaissent intactes : sa réussite dans la description des personnages féminins, la façon qu’a sa caméra de rôder autour des visages et d’en capter tous les secrets, l’art avec lequel il crée et impose une atmosphère prenante. Le profil d’Elli Lambeti, son regard d’encre, sa chevelure dénouée, viennent fouetter l’écran de tous leurs maléfices.