Qu'il est bon de retrouver la salle de cinéma! Surtout pour un film aussi ludique et amusant que Tom & Jerry qui plaira à toute la famille.
Sept mois sans mettre les pieds au cinéma. Presque une éternité. La dernière fois, c'était pour le très beau JOSEP. Depuis, tout s'est (encore) arrêté et il a fallu découvrir les longs métrages à la maison. Évidemment, la sensation n'est pas la même. Et on le remarque encore davantage en renouant avec la salle. L'écran était-il si grand? Le son si immersif? Bien sûr, il y a le masque et l'efficace distanciation sociale. Sauf que le sentiment de communier à nouveau se fait ressentir et l'Art retrouve soudainement ses lettres de noblesse.
C'est sans doute le meilleur endroit pour découvrir la nouvelle version de Tom & Jerry, qui fête en 2021 son 81e anniversaire. En pleine heure de gloire, ce classique d'Hanna-Barbera remportait plusieurs oscars du meilleur court métrage d'animation. La souris Jerry est même allée danser la claquette avec le virtuose Gene Kelly dans la charmante comédie musicale Anchors Aweigh (1945). Puis il y a eu des années de vaches maigres et un long métrage exécrable qui a vu le jour en 1992. L'idée était de faire connaître cette icône de la culture populaire aux nouvelles générations et c'est la raison même de son retour au cinéma.
La mission est réussie. Principalement lorsque le chat Tom et la souris Jerry sont réunis. Ensemble, ils se disputent allègrement, faisant revivre la belle époque du slapstick où les corps se fracassent contre les murs et qu'ils tombent dans le vide du haut d'un immeuble. Des sommets de comédie qui opèrent à nouveau tant les situations, inusables, font rire grands et petits. Spécialiste des duos dépareillés, le cinéaste Tim Story (Ride Along) trouve la matière idéale afin de pousser encore plus loin ces scènes désopilantes, y allant de quelques clins d'œil à Batman, Ratatouille et les Rescue Rangers.
Le mélange entre l'animation traditionnelle en deux dimensions et les prises de vues réelles confère un amalgame harmonieux et le côté vieillot plaira également aux cinéphiles de la vieille école.