Sourire carnassier, élégante dans ses tailleurs stylés, sûre d’elle dans ses chaussures à talons, Marla Grayson (Rosamund Pike) se rend tous les matins à la maison de repos pour personnes âgées dont elle gère la tutrice notamment si celles-ci sont fortunées pour les détrousser allègrement avec son amie qui est sa compagne (Eiza González) et avec la complicité du directeur de l’EPHAD (Damian Young). Mais voilà un beau jour Maria devient la tutrice de Jennifer Peterson (Dianne Wiest) une vieille dame qui est la mère d’un dirigeant dangereux de la mafia russe (Peter Dinklage, oui le nain de Games of Thrones). On ne pouvait rêver mieux que ce cocktail explosif pour cette comédie noire et amorale, en fait un peu british avec un soupçon de cruauté jubilatoire.
L'exploitation des aînés, dont il est question dans I CARE A LOT, est d'autant plus monstrueuse qu'elle se fait sous le couvert de la loi, avec la bénédiction de l'État. Si le sujet est douloureux et potentiellement risqué, le traitement qu'en fait J Blakeson (The Disappearance of Alice Creed, The 5th Wave) est pour le moins audacieux. Une réalisation efficace et mordante. Une interprétation remarquable.