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Ô Heureux Jours !
Devenu GRANDIR ces heureux jours n’en demeurent pas moins le véritable enjeu de la cinéaste.
Tourné sur une période de 10 ans le dernier film de Dominique Cabrera, plus qu’un documentaire est une véritable intrusion à l’intérieur d’une famille, la sienne, avec ses naissances, ses deuils, ses fêtes et anniversaires. On en oublie la caméra car par la subtilité du montage, c’est une à véritable fiction que Dominique Cabrera nous convie en nous présentant les membres de sa famille, des Etats-Unis à la France de la France à l’Algérie.
Grâce à ces moments de plénitude certaines scènes font penser au ”Fanny et Alexandre” de Bergman. La fameuse scène où toute la famille se retrouve à Noël, est très émouvante. Même si nous ne sommes pas très ”famille et traditions” par ce biais la cinéaste nous interroge sur nos propres racines, nos identités et si parfois le film dérange par son intimité on ne peut s’empêcher d’appréhender nos propres angoisses face à cette caméra qui sans cesse fouine tous les drames et les bonheurs de cette fratrie. En incluant dans le film sa recherche en Algérie des racines de sa mère née sous x, elle perpétue cette démarche à travers les générations. Un très beau film qui, présenté dans plusieurs festivals, dont à Cannes dans la sélection ACID 2013, n’a laissé personne indifférent.