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Les Minuscules, c’est une bande d’insectes ou plutôt des bandes, qui à grand renfort de Bzzzzz…, BZZZZZZ… et de Pffuuuu…, survivent dans la jungle des prés et des sous-bois de nos chères campagnes. Coccinelles, fourmis noires, mouches aux yeux rouges et au rire sardonique, araignées hospitalières, mélomanes et bricoleuses, fourmis rouges aboyeuses comme des pittbulls et j’en passe forment le bestiaire génial qui peuple ce formidable film d’animation made in France.
Dans une campagne au printemps, les vestiges d’un pique-nique abandonné déclenchent un branle-bas de combat au pays des Minuscules. Chacun veut sa part du butin, qui à consommer sur place, qui à emporter. Petite coccinelle, perdue après qu’une vilaine bande de mouches lui ait fait perdre de vue ses parents, trouve refuge dans une boîte à sucre. À son réveil, une escouade de fourmis noires se tient devant cette grosse boîte en se demandant bien si elle présente un quelconque intérêt. Après avoir testé la marchandise et apprécié ses bienfaits énergisants, chef fourmi ordonne la levée du kilo. Considérant petite coccinelle comme un peu propriétaire, elle l’embarque avec eux. Et en route pour la fourmilière ! Mais ce qui devait être un retour triomphal au bercail se transforme en véritable guerre du sucre. En effet les fourmis rouges s’empareraient bien du trésor…
On pense parfois aux Studios Aardman, papas de Wallace et Gromit – dont on attend les aventures de Shawn le mouton pour février – dans l’animation, même de synthèse, de ces bestioles hilarantes. Même précision des regards qui en disent long, même sens de l’expression des émotions qui ne passe pas par la paroles, puisque réduite à des onomatopées, même sens de l’humour et des situations burlesques. Minuscule, la vallée des fourmis perdues est une formidable réussite technique mais surtout cinématographique, un vrai régal pour petits et grands.