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Abracadabra
Orphelin habitant New York au début du XXe siècle, ayant été trouvé à Ellis Island sur une embarcation de fortune, comme Moïse, Peter Lake est devenu voleur par la force des choses. Pourchassé par le terrifiant Pearly Soames, qui pourrait très bien être un démon, il est secouru par un cheval blanc aux surprenants pouvoirs. En s'infiltrant un jour dans une riche maison, Peter fait la rencontre de Beverly, une jeune femme à la tignasse rousse qui est condamnée par la maladie et dont il tombe immédiatement amoureux. Pour tenter de la sauver, le voleur est prêt à tout. Il devra pourtant faire attention à Pearly qui tient absolument à le retrouver.
C’est la première partie du film avec tous les ingrédients de la romance classique hollywoodienne. Sauf que la belle atteinte de la tuberculose meurt, que Peter est brisé et qu’il va se retrouver toujours vivant quasi cent ans plus tard et toujours à New York. Toujours épris et à la recherche de son amour de jeunesse. Avec le même gang drivé par Russell Crowe à ses trousses.
Si l’intention est louable, on a bien du mal à s’y retrouver parmi de belles incohérences malgré le caractère fantastique de cet Amour d’hiver. Parce que dans sa deuxième partie, Peter va rencontrer une autre femme qui va lui permettre de justifier son immortalité. En gros, faire revenir les morts à la vie. Et là notre lumière s’éclaire un peu en ce qui concerne l’immortalité de notre héros et ses motivations. Une belle histoire d’amour certes tiré de ce roman touffu, pas moins de 800 pages de Mark Helprin, et dont le scénariste n’a retenu que l’essentiel, d’où cette impression bancale. Reste comme d’habitude dans le cinéma américain une interprétation remarquable et un casting prestigieux: Jessica Brown Findlay au beau visage romantique, de la série “ Downton Abbey”, Colin Farrell, Russell Crowe,Jennifer Connelly, Eve Marie Saint, la légendaire actrice de Sur les quais et des décors fabuleux, le film a été tourné à New York, font de ce “Conte d’hiver” un honnête divertissement.