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1962. Alors qu’ils visitent Athènes, Chester et Colette MacFarland, quadragénaires visiblement aisés, rencontrent Rydal Keener, guide pour touristes qui profite des complexités du taux de change pour voler ses clients. Rydal proposant de les accompagner, Chester, qui a perçu l’attirance du jeune homme pour sa femme aussi rapidement que ses arnaques, accepte. Il pousse même Colette à user de sa séduction auprès du jeune homme. Par jeu. Pour cause, Chester est lui aussi un escroc, mais d’une tout autre envergure. Ainsi, aux États-Unis, a-t-il escroqué le Syndicat du jeu via une société de courtage. Mais celui-ci est bien décidé à récupérer son argent. Entre faux semblants, demi-vérités, pervertissement du charme, explosions de jalousie et fatalité du destin, la tragédie va se nouer, implacable…
Avec ce premier film très divertissant, le scénariste de Ronin (2013) et Drive (2011) change radicalement de ton et recrée, avec un respect jubilatoire sur le fond comme sur la forme, l’esprit des films des années 60, époque où se situe l’action, tel Mort sur le Nil de J. Guillermin (1978). Il entremêle ainsi images soignées de la Grèce et de la Crète, allusions à la mythologie, touches sur les tensions gréco-turques, personnages privilégiés à l’action sans pour autant affaiblir le suspense et une astucieuse relation père-fils, illustrant " les deux faces de Janus ".